Le groupe ETRHB Haddad, une entreprise défaillante, n'a pas achevé les travaux dans les délais impartis. La cadence des travaux de la mise à niveau du tronçon autoroutier Lakhdaria-Bouira, long de 33 km n'avance plus. Attribué de manière illégale, de gré-à-gré, par l'ex-ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, au groupe ETRHB Haddad, pour un délai de 15 mois, l'entreprise en charge des travaux a battu tous les records. En 15 mois, seulement trois kilomètres ont été livrés à la circulation automobile, a-t-on constaté sur place. Bricolage et laisser-aller, voire laxisme des pouvoirs publics qui, en dépit de toutes les mises en garde pour que ce projet soit livré dans les délais, n'ont abouti à rien. Au contraire, le chantier a enregistré plusieurs arrêts injustifiés. Les récentes sorties sur chantier du ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, appuyées par celles du wali de Bouira, exhortant l'entreprise en question à surmonter toutes les contraintes et achever les travaux dans les délais, n'ont pas fait réagir l'ETRHB qui continue de bâcler le travail. Un fait qui illustre de plus en plus que le groupe ETRHB reste intouchable. Sinon, comment expliquer qu'en 15 mois, seulement 3 km ont été livrés, soit une moyenne de 200 mètres par mois ? Un record. Il est utile de préciser que ce tronçon de l'autoroute Est-Ouest Lakhdaria-Bouira se trouve toujours dans un état de délabrement. Confiée à l'entreprise ETRHB, cette mise à niveau consiste à traiter les zones d'instabilité et les sections dégradées et à refaire les enrobés au niveau du tronçon. Ledit tronçon est marqué par une dégradation inquiétante de la chaussée, ce qui se répercute négativement sur la circulation automobile. Le trajet Lakhdaria-Bouira est un vrai calvaire pour les automobilistes, pénalisés par la dégradation de la chaussée en plusieurs endroits, notamment à l'approche du viaduc Oued Rekham, des deux tunnels de Aïn Chriki et de la descente de Djabahia. Autre défaillance propre au groupe ETRHB Haddad, outre les retards dans la réalisation, celle relative à la qualité des travaux. Fréquemment, une fois achevés, les projets accordés à ce groupe souffrent de remise en cause de la qualité des opérations. Et les exemples ne manquent pas. Les cas du doublement de la RN36 reliant la ville de Aïn Benian à Boufarik et d'autres projets dont il a bénéficié dans le secteur des travaux publics dans la wilaya de Bouira illustrent cette situation. Cependant, l'entreprise n'a jamais été inquiétée ni encore rappelée à l'ordre par les maîtres d'ouvrage, pourtant censés veiller à garantir une bonne exécution des travaux.