Les travailleurs de l'usine Africaver de Ouled Salah (commune de l'Emir Abdelkader, wilaya de Jijel) ont observé, hier, et pour la troisième journée consécutive, un débrayage en l'absence de toute réaction des responsables du groupe ou de la société de gestion des participations « pharmacie-chimie ». Contacté par nos soins, Younes Laouissi, secrétaire général de la section syndicale, dira que le mouvement continuera jusqu'à l'actualisation des grilles de salaires en vigueur. Notre interlocuteur, qui reconnaît toutefois la disponibilité de la direction d'Africaver pour le dialogue, s'étonnera que les véritables décideurs en la matière, c'est-à-dire la direction du groupe Enava et la Sgp, continuent à se complaire dans le silence au moment où les travailleurs sont en grève. Le syndicaliste affirmera qu'après la réunion de jeudi dernier, une seconde a réuni, avant-hier matin, les responsables d'Africaver avec le partenaire social avec la médiation de l'inspecteur du travail de Taher, territorialement compétent. Le syndicaliste précisera que les travailleurs demandent un accord de principe sur l'application de l'avenant n°2 à la convention collective signée en 2004. Quant aux modalités d'application, notamment le bénéfice de l'effet rétroactif, une fois le droit acquis, expliquera-t-il, tout peut se discuter et sera négocié afin de préserver l'équilibre financier de l'entreprise.