Les travailleurs ont rejoint leurs postes, avant-hier, pour une période de quinze jours en attendant l'issue des négociations avec la direction. La non-satisfaction de leurs revendications risque de paralyser de nouveau l'usine. Les travailleurs de l'usine de production de verre, Africaver, de Ouled Salah, dans la commune Emir-Abdelkader, ont finalement décidé de suspendre momentanément leur mouvement de grève illimitée entamé depuis plus de quinze jours. Le secrétaire général de la section syndicale de l'usine qui compte 251 travailleurs, Younes Laouissi, rencontré récemment, a expliqué qu'en dépit de la médiation menée par l'inspecteur de wilaya du travail, accompagné du responsable de la même structure au niveau de Taher, les revendications des travailleurs demeurent en l'état. Les revendications du collectif des travailleurs ont trait essentiellement à l'application de l'avenant numéro 2 à la convention collective signée en 2004, mais dont l'application est attendue à ce jour. Les syndicalistes, qui précisent que la balle est dans le camp de la Société de gestion des participations (Sgp), branche pharmacie-chimie (Gephac) et du groupe Enava dont le siège se trouve à Oran, s'étonnent de leur silence en dépit des deux jours de débrayage, les 29 et 30 décembre dernier. Dans un communiqué daté du 9 janvier, dont une copie nous a été adressée, la section syndicale d'Africaver insiste sur le maintien de l'appel à la grève vu que “les revendications des travailleurs demeurent ignorées par la direction du groupe Enava”. Les représentants des travailleurs énoncent, par ailleurs, qu'ils croient toujours aux vertus du dialogue pour régler le conflit actuel et demandent l'intervention de la SGP pour forcer la direction du groupe et la direction générale à appliquer la convention collective qui est restée dans les tiroirs durant cinq années. Le même communiqué insiste sur le fait que l'application de la convention collective est un droit indiscutable avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2004. Reprise du travail donc en attendant l'issue des négociations avec la direction. Les travailleurs seront fixés dans une quinzaine de jours. Sinon… rebelote.