Comme chaque début d'année, le problème de la paye des vacataires de la commune d'Oran revient. Il revient au grand dam des 1200 travailleurs vacataires qui menacent d'organiser un mouvement de protestation en cas où leurs salaires du mois de janvier ne sont pas dégagés. Ils annoncent un sit-in devant l'hôtel de ville. Les vacataires de la commune exercent sous contrat d'une durée d'une année renouvelable. Selon des sources dignes de foi, « les salaires des vacataires de la commune d'Oran ne seront pas établis si les arrêtés de renouvellement de leur contrat de travail ne parviennent pas dans les temps au service des finances de la commune ». Notre source affirme « qu'au jour d'aujourd'hui, les arrêtés ne sont pas établis par le service du personnel qui accuse chaque année un retard dans ce dossier ». L'on saura que, sans ces arrêtés, le responsable de la division des finances ne peut autoriser le payement des 1200 travailleurs, une telle procédure serait alors illégale et injustifiable par rapport à la gestion financière. Une telle procédure pourrait se retourner contre son exécutant en cas d'absence des arrêtés justifiant le renouvellement des contrats de travail. Les couloirs de l'hôtel de ville et des différents services de la commune ayant de tout temps servi à la propagation des informations relatives à sa gestion, l'ensemble des vacataires ont appris la mauvaise nouvelle qui est restée au stade de rumeur. Une rumeur dont la véracité ne tarderait pas à être confirmée, la paie des vacataires étant attendue dans une dizaine de jours. Le salaire des vacataires est de 9 150 D.A., un salaire dérisoire qui pourtant permet à des familles de vivre. « C'est un salaire infime qui nous permet de survivre. On se dit qu'au moins on a un travail et un salaire fixe qu'on perçoit chaque fin du mois, mais au début de chaque année, c'est la même rengaine : pas d'arrêté, pas de salaire. Le service du personnel et celui des finances se rejettent la responsabilité et nous sommes les seules victimes », se plaignent des vacataires de la commune d'Oran. Ces derniers soutiendront : « Le service du personnel est en faute, il met à chaque fois du retard à établir les arrêtés, il ne faut pas oublier aussi que la commune d'Oran est la seule dans la wilaya d'Oran dont le tableau d'effectif est rejeté depuis plusieurs années. Nul ne peut espérer à un avancement dans sa carrière tant que ce tableau est désapprouvé à chaque fois ».