Dés le début de la matinée, les commerçants ont baissé rideaux pour manifester leurs solidarité avec les protestataires qui exhortent les pouvoirs publics à lancer certains projets prévus ou inscrits au profit de la commune et d'accélérer la cadence des travaux de réalisation pour d'autres. Selon les protestataires, plusieurs incuries et carences ont motivé leur protestation pour se faire entendre par les pouvoirs publics. On cite, entre autres, l'insécurité et la délinquance qui touchent les paisibles villages de Beni Maouche, les lenteurs des travaux de réalisation du réseau de gaz de ville et l'anarchie au souk hebdomadaire. Comme on souligne l'absence de décharge communale depuis des années avec toutes ses répercussions sur la dégradation de l'environnement. «Concernant les travaux de raccordement des villages au gaz de ville, nous avons une entreprise défaillante à l'encontre de laquelle, à ma connaissance, toutes les mesures ont été prises et des mises en demeure lui ont été adressées ; soit elle reprend les travaux, soit c'est la résiliation», dira M. Loudjani, président de l'APC de Beni Maouche, en précisant que les travaux inhérents au gaz de ville relève du sectoriel. «Notre demande d'implanter une sûreté au chef lieu de la commune est motivée par notre souci d'assurer la quiétude et la sécurité à la population qui manifeste de plus en plus son inquiétude quant au climat d'insécurité qui s'installe et la délinquance qui ronge la masse juvénile», regrette-t-il. Et de préciser que le siège de la sûreté urbaine est prêt ; il qu'il ne manque que le célibatorium, inachevé. «Mais vu l'importance que nous accordons à la sécurité du citoyen, nous avons proposé, à titre palliatif, la crèche communale ou le siège de la garde communale pour héberger les éléments de la sûreté qu'y seront affectés, en vain», a-t-il ajouté. «Quant à la décharge communale, nous avons un autre site qui a eu l'aval des différents services techniques mais les oppositions infondées, hélas, persistent» affirme le maire qui dit avoir saisi la justice à ce sujet et qui ne s'est pas encore prononcée. En réponse à ceux qui dénoncent l'anarchie qui règne au souk hebdomadaire, le président de l'APC dit que l'anarchie est partout dans les souks. «Sinon il n'y aura pas de souk» ironise-t-il, en soulignant que des aménagements importants sont en cours et même qu'une proposition de réaliser un marché couvert est sur la bonne voie.