Que ce soit à Beni Maouche, Seddouk ou Akbou, toutes les décharges sont contestées par des citoyens qui disent être incommodés par les pestilences et les fumées toxiques dégagées. Les ordures ménagères s'entassent de nouveau sur la voie publique dans la ville d'Akbou pour réduire le peu d'espaces qui restent inoccupés par le commerce informel et l'étalage de produits hétéroclites proposés à la vente. Les piétons et les automobilistes se disputent le reste de l'espace étroit de la voie publique. La ville étouffe et ne désengorge pratiquement pas durant tous des jours de la semaine. En l'absence d'une décharge publique conforme pour recevoir les tonnes d'ordures générées par plus de 53 000 habitants et en face des oppositions des riverains à l'exploitation du site improvisé en décharge sur le lit de l'oued Soummam, le problème devient épineux. Le feuilleton des contestations ne se limite pas à une commune. Cette fois ci, c'est l'association socioculturelle Assirem, soutenue par les villageois de Biziou, qui revient à la charge pour empêcher l'accès à la décharge et réclamer sa fermeture. «Alors que nous militons depuis des années pour la fermeture de la décharge, voila qu'on nous crée une autre non loin des habitations, de l'autre côté en allant vers Ighzer Amokrane», s'indigne M. Skarna, habitant de Biziou, en précisant que des dizaines de tonnes de déchets s'y déversent quotidiennement en provenance de plusieurs communes limitrophes. Les contestataires affirment que les fumées générées par l'incinération des déchets asphyxient les villageois dont plusieurs personnes ont des ennuis de santé liés à cette intenable pollution. Et ce n'est pas la première fois que les résidants du village Biziou sortent de leur réserve. A maintes reprises, ils ont mené des actions de rue pour se faire entendre, en vain. La gestion des déchets ménagers semble être un problème auquel les collectivités locales peinent toujours à trouver des solutions. Que ce soit à Beni Maouche, Seddouk, ou Akbou, toutes les décharges sont contestées par des citoyens qui disent être incommodés par les pestilences et les fumées toxiques dégagées. A Beni Maouche, les protestataires se plaignent des poussières générées par le passage des engins mais aussi par la multitude de sachets éparpillés par le vent à travers leurs vergers. Malgré les garanties de l'APC de réduire l'impact de toutes ces nuisances, la protestation demeure. «Nous avons choisi un autre site qui a eu l'avis favorable des différents services techniques, mais les opposants sont hélas toujours là», regrette le P/APC, M. Loudjani, qui n'a pas hésité à saisir la justice, estimant que l'opposition est infondée. «On s'oppose pour s'opposer», a-t-il conclut. Le projet d'un centre d'enfouissement technique (CET) programmé à Gueldamane (Amalou) était d'un éphémère espoir puisque même ce projet, dont on parle depuis des dizaines d'années, fait aussi l'objet d'opposition des citoyens de Tifrit qui affirment être les propriétaires des lieux prévus pour son implantation. Selon le président de l'APC d'Amalou, les arrêtés d'expropriation sont prêts et une dizaine de personnes est concernée. «Certains propriétaires ont même retiré leur arrêté», affirme le P/APC en précisant que tous les concernés seront indemnisés. Mais à quand la concrétisation du projet tant attendu ?