Qui est pris en charge par le HCR ? Le HCR enregistre l'entrée en Algérie d'enfants non accompagnés ou séparés, réfugiés ou demandeurs d'asile, de différentes nationalités — syrienne, malienne, centrafricaine, congolaise et burkinabé. Leur nombre change en fonction des demandes d'enregistrement reçues, des décisions rendues et des solutions durables identifiées. Ces enfants quittent leur pays d'origine pour diverses raisons, les plus courantes étant la guerre, les conflits interethniques, les problèmes familiaux et les problèmes économiques. Le HCR prend en charge les mineurs non accompagnés ou séparés, réfugiés et demandeurs d'asile vulnérables, en fournissant hébergement, panier alimentaire, assistance à l'éducation, et tout autre type d'assistance dont ils auraient besoin (médicale, psycho-sociale, accès aux formations professionnelles, etc.). Pourquoi sont-ils seuls ? Les enfants non accompagnés et séparés voyagent sans famille pour diverses raisons : persécution au sein de la famille, manque de protection et/ou soutien de la part de la famille, le décès d'un ou plusieurs membres de la famille, la séparation des membres de la famille pendant une période de violence généralisée et le manque de moyen pour financer le voyage de plusieurs membres d'une même famille. Le HCR en Algérie travaille avec le CICR et d'autres bureaux du HCR sur le terrain pour assurer que les familles des enfants non accompagnés et séparés enregistrés auprès du HCR puissent être retrouvées et pour établir un premier contact entre l'enfant et la famille lorsque cette option est souhaitée par l'enfant. Les enfants séparés de leurs parents et des autres membres de leur famille comptent parmi les réfugiés et demandeurs d'asile les plus vulnérables. Reconnaissant les besoins spécifiques de cette population qui se trouve exposée à la violence et à l'exploitation, le HCR accorde une attention particulière à leurs besoins de protection et d'assistance. Qui est défini comme réfugié ? On confond souvent les termes de «migrant», «demandeur d'asile» et «réfugié». Un migrant quitte, habituellement, son pays d'origine volontairement, dans le but d'améliorer ses conditions de vie. S'il devait y retourner, il continuerait de jouir de la protection de son gouvernement. Un demandeur d'asile est une personne qui dit être un(e) réfugié(e) mais dont la demande est encore en cours d'examen. Aux termes de l'article 1 de la Convention de Genève relative au statut des réfugiés, un réfugié est une personne qui se trouve hors du pays dont elle a la nationalité ou dans lequel elle a sa résidence habituelle, et qui du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un groupe social déterminé ou de ses opinions politiques craint avec raison d'être persécutée et ne peut se réclamer de la protection de ce pays ou en raison de ladite crainte ne peut y retourner. Il n'y a donc pas un passage d'un statut à un autre. Le HCR enregistre et étudie individuellement les demandes d'asile reçues, mais seules les personnes dont la demande correspond aux critères énumérés dans la Convention de Genève relative au statut des réfugiés, sont reconnues réfugiées. Qu'advient-il d'eux lorsque leur demande est rejetée ? La situation des mineurs non accompagnés ou séparés dont la demande d'asile a été rejetée est plus délicate. En effet, en cas de décision négative, ces enfants ne sont pas sous le mandat du HCR. Cependant, le HCR leur propose la recherche des membres de leur famille, ainsi qu'une assistance administrative et financière au retour volontaire dans le pays d'origine. En effet, plusieurs opérations de retour et rapatriement volontaires de mineurs non accompagnés ou séparés ont eu lieu en 2013 et 2014, en collaboration avec plusieurs partenaires, parmi eux la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l'homme. Cependant, aucune organisation ne peut apporter, à elle seule, une réponse à cette situation complexe. Une approche concertée est nécessaire pour réunir les compétences et les mandats complémentaires des divers acteurs. Une loi d'asile n'existe pas en Algérie Les réfugiés et demandeurs d'asile vivent dans des conditions difficiles et sont dépendants de l'assistance financière du HCR. Le HCR continue de travailler en étroite collaboration avec le gouvernement algérien et ses différentes institutions, telles que le Bureau algérien pour les réfugiés et les apatrides (Bapra) et le Croissant-Rouge algérien, afin d'élargir l'espace de protection des réfugiés en Algérie et améliorer leurs conditions de vie. En 2012, par exemple, les discussions du HCR et ses partenaires avec le gouvernement algérien ont permis de donner accès à tous les enfants réfugiés et demandeurs d'asile aux écoles publiques. Le gouvernement algérien accorde l'accès gratuit aux soins de santé et à l'éducation pour les réfugiés et demandeurs d'asile dans l'ensemble du pays au même titre que tous les Algériens. En plus de la coopération mentionnée ci-dessus, dans le contexte urbain, le HCR collabore étroitement avec le Bapra et le Croissant-Rouge algérien, chargé de la gestion des camps mis en place pour accueillir les Syriens et les Maliens.