Même les marchands légaux squattent les trottoirs et la voie publique avec leurs étals. Les alentours du CEM Zech Tayeb n'échappent pas à cette anarchie. La voie publique est transformée en un marché sauvage à la criée. Des marchands de pastèques, melons, sardines, tout se vend à la criée au grand dam des habitants. «Que font les autorités? Il y a une démission totale», se plaint un des habitants. A hai Sabah, en ce mois sacré du Ramadhan, pendant que le nouveau marché tarde à ouvrir ses portes, ceux de haï Yasmin et Dar Essalem sont carrément désertés par leurs occupants. «On ouvre pour la forme», dira un commerçant qui opte pour un petit somme dans sa camionnette au lieu du stand désespérément vide. Il faut dire que les artères de ces quartiers populeux sont investies par les commerçants exerçant dans l'informel. Ils sont nombreux à quitter l'ancien marché devenu trop exigu pour installer dans les artères principales. Même la place publique n'a pas échappé à cette véritable invasion. Des camions y viennent également pour écouler leurs produits qui des pastèques qui des pommes de terre. Le poisson se vend également exposé au soleil et à la pollution. Jouxtant ces «poissonniers», les vendeurs de fruits ne se gênent pas de vendre leurs produits à la criée au grand dam des habitants confrontés aux bruits et aux immondices abandonnés quotidiennement. Un représentant d'une association très actif dénonce de tels agissements qu'il soumet aux agents du service d'ordre qui interviennent pour disperser ces indus commerçants. Mais peine perdue, ils reviennent à la charge aussitôt que les agents quittent les lieux.