A la cité Akid Lotfi, les vendeurs de poissons et les marchands informels des fruits et légumes empoisonnent la vie des habitants. Près du CEM Zech Tayeb, le quotidien des habitants est infernal. Ces vendeurs provoquent une pollution sonore et une insalubrité sans commune mesure. A Haï Sabah, excédés par l'occupation des lieux publics, les bruits et surtout le comportement incivique de certains commerçants, les riverains réclament, par l'entremise du représentant de leur association, l'évacuation de la placette. «Cela fait plus d'une année que les volets de ma fenêtre sont demeurés fermés», s'insurge un résidant dont la porte d'entrée de l'immeuble est située en face de la décharge créée par les immondices abandonnés par les nombreux vendeurs du commerce informel. En effet, les résidants de cette cité doivent se frayer un chemin pour accéder à leurs immeubles. «Les vendeurs placent leurs étals en face de notre immeuble», confie un jeune habitant. Pourtant, la solution à leur calvaire existe, dira Amar, le représentant de l'association du quartier. Il suffit tout simplement d'ouvrir le nouveau marché de fruits et légumes. Un marché achevé et réceptionné pourtant en septembre 2014 et dont on prévoyait l'ouverture pour les fêtes de l'Aïd El Fitr. Aussi, plus d'un mois après les fêtes, ces citoyens n'arrivent pas à expliquer le maintien de sa fermeture. Pendant ce temps, le commerce informel jette ses tentacules tout autour de l'ancien marché se projetant même jusqu'à la grande place publique, au grand dam des habitants des cités mitoyennes. Le représentant de l'association du quartier estime que l'intervention des services de sécurité est dès lors nécessaire pour mettre fin à cet état de fait, reconnaissant tout de même que «les services de police ont beau intervenir, ce n'est que partie remise, puisque les marchands informels reprennent place dès le départ des forces de l'ordre».