En ce mois de Ramadan, la ville de Taher conna�t une anarchie totale. Une simple vir�e � cette da�ra nous renseigne sur l�ampleur de cette situation anormale qui prend de l�ampleur durant ce mois : les espaces publics et art�res de ladite ville sont pris d�assaut par une nu�e de vendeurs � la sauvette qui ont impos� leur diktat face au laxisme des services comp�tents. On vend n�importe quoi et n�importe comment, faisant fi de toutes les r�gles r�gissant les pratiques commerciales : des marchandises de tous genres sont expos�es � m�me le sol : des l�gumes et des fruits, des produits p�rissables �tal�es sur un sol poussi�reux en ces temps de grandes chaleurs. Les trottoirs des grandes art�res du centre-ville sont squatt�s par �une arm�e� de vendeurs � la sauvette qui dressent des �tals de fortune pour vendre du pain, des produits p�rissables sans tenir compte des mesures d�hygi�ne. Une situation qui doit interpeller vivement les responsables du bureau communal d�hygi�ne qui brillent par leur absence face � ce souk, p�jorativement parlant. Nous avons �t� d�sagr�ablement surpris par une vraie �dlala� des portables qui s�est �rig�e � la placette situ�e en face du nouveau si�ge de la mairie dont le premier responsable a du mal � remettre de l�ordre devant sa porte. Un signe d�impuissance d�une institution qui demeure pour un grand nombre de pr�tendants une �chelle pour une ascension sociale en ces temps du Beylek. En d�pit de la r�ouverture du march� des fruits et l�gumes, situ� en plein centre-ville, le commerce informel a pris des proportions alarmantes face au laxisme des services comp�tents : chaque coin de rue a son march� improvis�. Certains vendeurs � la sauvette, propri�taires de camionnettes b�ch�es, sont all�s plus loin en proc�dant � la fermeture pure et simple de certaines routes principales en plein centre-ville sous le regard complice des autorit�s comme c'est le cas de la route longeant la grande mosqu�e Sidi Yahia, totalement ferm�e � la circulation par la volont� de �ces nouveaux seigneurs �, et le stationnement des bus desservant les lignes reliant Taher aux communes de Chekfa et Chehna qui s'est transform� en un souk � ciel ouvert, on vend n'importe quoi : past�que, ustensiles de cuisine, melon, fruits et l�gumes, habits et sous-v�tements pour femmes, sardine, brioches et pain, confiserie et kalb louz, zlabia... Une vraie d�bandade dans une ville o� la notion d�Etat est un vain mot face � une �fawdha mounadhama�.