Le manque d'eau dans la wilaya de Boumerdès se pose principalement au niveau des communes rurales, telles que Timezrite, Afir, Keddara ou Chabet El Ameur. Pourtant, ce n'est nullement la ressource hydrique qui manque dans la région. Le directeur de l'ADE, M.Farah, parle de 215 000m3 d'eau produites journellement. La wilaya compte 115 forages (41, 291m3/j), un barrage d'eau à Keddara d'une capacité de stockage de 49000m3/j. Boumerdès bénéficie aussi de 99 540m3/j de l'eau du barrage de Taksebt (Tizi Ouzou) et 41 000 m3/j sur les 100 000 m3 de l'eau de mer dessalée journellement par la station de Cap Djenet. Néanmoins, plus de 46% de ce précieux liquide n'arrive pas dans les foyers en raison du piquage illicite et les fuites dues au mauvais état des conduites. «On recense une moyenne de 50 fuites par jour. Et les moyens humains et matériels que nous avons ne nous permettent pas de les réparer toutes dans l'immédiat», avoue M.Farah. L'ADE dispose de 6 mini-pelles, de 10 camions citernes et 8 engins pour un réseau d'adduction et de distribution disséminé à travers 32 communes. Le secteur de l'hydraulique a bénéficié d'une somme de 38,9 milliards de dinars (MDA) dans le cadre du programme quinquennal en cours et de près de 25 MDA durant la décennie 1999-2009. Les budgets ne suffisent pas à régler la problématique de l'eau. La sensibilisation et la rénovation des conduites sont les deux actions salutaires. L'urgence consiste aussi à acheminer l'eau de la station de dessalement de Cap Djenet vers les villages des hauteurs de Bordj-Menaiel, Issers, Naciria, Chabet El Ameur et Timezrite. Le projet, inscrit en 2012, a été lancé en mars dernier pour un montant de 2400 millions de dinars. Au vu du rythme d'avancement des travaux, le chantier ne pourra être livré avant deux ans.