Des jeunes chômeurs ont tenté, hier, de fermer le boulevard Lamali, qui longe le CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou, pour protester contre la démolition de leurs baraques au niveau du marché situé face au stade du 1er Novembre. L'intervention de la brigade antiémeute a permis de disperser les manifestants et l'interpellation de l'un d'entre eux. Des engins des travaux publics ont procédé très tôt dans la matinée à la destruction de huit baraquements que ces chômeurs venaient de construire en dur, vraisemblablement pour bénéficier d'un stand dans les futures échoppes en cours de réalisation sur le site de l'ex-souk El Fellah, à la Nouvelle-Ville. En milieu d'après-midi, un dispositif des unités républicaines de sécurité (URS) est resté sur place pour maintenir le calme. Notons que l'actuel site du marché, d'une superficie de 44 000 m2, est affecté à un projet de construction d'un centre d'affaires. Le centre abritera également un centre commercial et plusieurs structures annexes, tels qu'un parking à étages d'une capacité de 600 places, des bureaux et des espaces de loisirs. Mais pour ce faire, l'administration devra d'abord s'engager à inclure les prétendants parmi les jeunes de la cité Mohamed Boudiaf à une place dans le futur marché de proximité de la Nouvelle-Ville et transférer sur le même site les commerçants établis au niveau du marché du 1er Novembre. Dans la même journée d'hier, des citoyens habitant près de la résidence de la police (ex-brigade de gendarmerie) au centre-ville, ont fermé la voie menant à la cité des Fonctionnaires à l'aide de pneus brûlés. Ils réclament l'arrêt des travaux d'aménagement à l'intérieur de la structure de sûreté qui menaceraient, selon leurs dires, leurs habitations.