Pour ce faire, les services de la Conservation des forêts et de la protection civile ont déployé d'importants moyens humains et matériels pour tenter de circonscrire les gigantesques flammes qui se sont vite propagées à la faveur du sirocco. Le bilan provisoire fait état de plus de 2000 hectares ravagés par les flammes. Située dans la commune de Mamounia, à 2 km de Mascara, la forêt récréative de Zakour est de plus en plus menacée. S'étendant sur une superficie de 122 hectares, la forêt est confrontée à de sérieux problèmes de dégradation. Vendredi dernier, les flammes ont détruit, selon la Protection civile, 12 hectares de pins d'Alep. Selon des citoyens, le feu s'est déclenché dans l'après-midi (13h). Il n'a été maîtrisé que vers 20h après avoir pris de l'ampleur. Aucune information sur les causes exactes de cet incendie n'a été donnée. Pour la gendarmerie nationale, «l'enquête est en cours». Par contre, les habitants de la localité de Mamounia pensent à un acte criminel. En effet, la présence permanente des gardes forestiers depuis le mois de mars 2014 n'a pas eu les effets escomptés. Dès la tombée du jour, les véhicules de toutes marques envahissent la forêt. Après leur départ, les «envahisseurs» laissent derrière eux leurs déchets, notamment les bouteilles de bière. En plus, certaines personnes insoucieuses se permettent, sans aucun respect de l'environnement, de jeter leurs débris de constructions en différents endroits de la forêt. Rappelons que Amara Benyounes, ex-ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la ville, en visite de travail dans la wilaya de Mascara, le 14 janvier 2013, a exprimé son accord sur la proposition de l'ex-wali de Mascara, Ouled Salah Zitouni, de faire de la forêt de Zakour «un parc citadin». Plus de deux ans et demi se sont écoulés, le projet n'a jamais vu le jour.