A cause d'une averse saisonnière qui a duré quelques heures, plusieurs quartiers de la ville étaient sous les flots, notamment ceux de Bouzourane et Selsabil, où les sapeurs pompiers ont effectué plusieurs opérations de pompage d'eau. En effet, selon un communiqué de presse de la Protection civile, le rez-de-chaussée de cinq blocs à Bouzourane ont été inondés, l'eau atteignant parfois 1,5 mètre, selon des témoins. «Quatre familles sont maintenant sinistrées à cause de deux entreprises qui ont fait des travaux dans le quartier avec des engins. Elles ont fermé les avaloirs et les regards d'assainissement et écrasé les buses. L'eau n'avait pas où aller et a inondé tout le quartier», a dit un habitant de ce quartier. Des propos étayés par ceux de Abdelkrim Maroc, président de l'APC de Batna, qui s'était déplacé sur les lieux avec les moyens matériels dont dispose la commune. Il pointe du doigt les entreprises de réalisation, notamment Cosider, qui a laissé derrière elle des tas de terre bloquant l'écoulement de l'eau. «La responsabilité d'entretenir les avaloirs incombe à l'Office national de l'assainissement (ONA), qui a entamé une opération de nettoyage des avaloirs avec l'aide des services de l'APC», a affirmé Abdelkrim Maroc. Les eaux se sont aussi engouffrées dans trois habitations du quartier Parc à fourrage, dans quatre autres maisons dans la commune d'Ayou Laassafir, au centre de formation professionnel de la commune d'El Mader, au nord-est du chef-lieu de wilaya. A Bordj Bou Arréridj, les oueds Bourji et Benharoune n'ont pas supporté le flux d'eau et ont débordé sur la chaussée et dans les champs. Plusieurs routes, dont la RN103, la RN103A et le CW141, ont été coupées à la circulation, gênant la mobilité des personnes. Le trafic routier a été totalement paralysé, causant l'isolement de la ville de Ras El Oued. L'intervention rapide et en force des éléments de la Protection civile a permis de sauver 19 personnes coincées dans 11 véhicules. «Aucune victime», selon le commandant Abdellah Benkhelifa de la Protection civile, mais des dégâts matériels importants ont été enregistrés. A Khenchela, au moins vingt habitations ont été infiltrées par les eaux et des familles sont sans abri après la pluie qui s'est abattue sur plusieurs communes, notamment Babar, N'sigha et Tamza. Selon des témoins, dans le douar Tmagra, dans la commune de Tamza, à 30 km au chef-lieu de wilaya, plusieurs maisons ont subi des dégâts considérables. Il est aussi recensé d'importantes pertes de récoltes agricoles et des dizaines de têtes de cheptel emportées par les eaux.