Philip Merrill, président d'Export-Import Bank (Exim Bank), est attendu aujourd'hui à Alger pour une visite de trois jours. Il sera accompagné de deux vice-présidents. C'est la deuxième visite du genre qu'effectue un président en exercice de cet organisme public américain de garantie des crédits à l'exportation après celle effectuée en 2000 par James A. Harmon. Une visite qui dénote aussi cette volonté pressante des Etats-Unis de renforcer leur présence en Algérie. Les relations Exim Bank-Algérie ont connu, faut-il le souligner, une nette amélioration au cours des cinq dernières années, surtout grâce à l'embellie enregistrée dans les rapports bilatéraux. En ramenant le « risque pays » de l'Algérie de la catégorie 5 à la catégorie 4, l'Exim Bank a sensiblement contribué à l'évolution positive des échanges entre les deux pays, mais aussi celle des investissements directs étrangers. La première mesure entreprise par l'Exim Bank, signant officiellement le retour de la confiance entre les États-Unis et l'Algérie, remonte à septembre 1999, date de l'octroi par cet organisme d'assurance d'une ligne de crédit de 300 millions de dollars et la disponibilité de l'Overseas Private Investment Corporation (OPIC) à garantir des investissements américains dans notre pays à concurrence d'un milliard de dollars. Cette ouverture en direction de l'Algérie a été confortée durant les années 2000 par la décision de l'Exim Bank de garantir des crédits à long terme et sans plafond à la suite de la visite à Alger en 2000 du président de cette institution. En février 2003, l'Exim Bank a donné son accord pour un engagement préliminaire d'un milliard de dollars valable pour deux ans au profit de Sonatrach. Cet engagement préliminaire constitue pour Sonatrach un plafond appréciable qui lui permet de respecter ses procédures relatives aux appels d'offres et mettre en concurrence les banques commerciales pour chaque transaction avec des fournisseurs américains. En plus de cet engagement, l'Exim Bank a donné son accord pour garantir le financement (85%) de la part américaine (120 millions de dollars) du projet « Chargement en haute mer » (SPM), dont le contrat commercial a été conclu avec la société américaine FMC. C'est BNP Paribas New York qui a obtenu le mandat de Sonatrach de monter ce financement suite à sa sélection lors d'une ouverture publique des offres de financement. Le projet de la centrale électrique de Skikda (800 MW), qui a été attribué à la société SNC Lavalin le 7 juin 2003, a bénéficié également d'une garantie de 350 millions de dollars destinés au financement des turbines qui seront fournies par General Electric.