Le pharmacien d'officine fait désormais face à de nouveaux défis en matière de prise en charge des malades assurés sociaux. De nouvelles mesures l'engagent davantage aux organismes de la sécurité sociale, avec notamment la nouvelle convention relative au tiers payant. Un système qui connaît au fur à mesure des élargissements et nécessite beaucoup plus de moyens matériels et de connaissances. Le Syndicat national des pharmaciens d'officine entend relever ces défis d'autant que « le nouveau décret rendu public en novembre 2009, portant nouvelles conditions de conventionnement des officines pharmaceutiques avec des organismes de la sécurité sociale (tiers payant), consacre le rôle essentiel et incontournable du Snapo comme partenaire indispensable de cette noble corporation », a tenu à souligner M.Belambri, président du Snapo à l'ouverture des travaux de la Journée nationale pharmaceutique organisée jeudi à Alger. Cette journée a été consacrée à des thèmes d'actualité tels que la grippe A, la promotion du médicament générique, la qualité du médicament et la bioéquivalence, la dispensation des psychotropes et autres aspects d'ordre organisationnel de l'officine. Pour M. Belambri, le pharmacien d'officine a une lourde responsabilité face à toutes ces nouvelles données. L'élargissement du système tiers payants à de nouvelles catégories d'assurés sociaux nécessitera plus de moyens et de temps. « Nous entamerons une nouvelle expérience avec toutes ces nouvelles mesures tout en s'adaptant au nouveau système de traitement de l'information », a-t-il indiqué. Pour ce faire, les pharmaciens d'officine doivent être dotés de moyens matériels performants tels que les lecteurs de la carte Chifa. Un seul appareil ne suffira pas avec le nombre de malades bénéficiant du tiers payant. Outre les malades chroniques, la nouvelle convention intègre aussi les assurés sociaux actifs dans le système du tiers payant. Ce qui demandera plus de travail et d'efforts en matière d'approvisionnement, de stockage et de distribution des médicaments, a-t-il ajouté en précisant que cinq wilayas-pilotes seront concernées, à savoir Boumerdès, Oum El Bouaghi, Tlemcen, Médéa et Annaba. Une tâche ardue se présente ainsi au pharmacien sachant que de nombreux médicaments fabriqués localement ou importés font objet de ruptures depuis plusieurs mois.