L'objectif est d'augmenter la fréquence et la vitesse des trains. Les gares desservies par cette ligne seront modernisées et mieux équipées. L'agence nationale d'études, de suivi et de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF) a présenté, récemment, au siège de la wilaya l'étude de réhabilitation et de modernisation des installations ferroviaires de la ligne Béni Mansour-Béjaïa en présence des autorités locales. Ce projet d'étude a été attribué par l'ANESRIF au groupement constitué par les trois sociétés à savoir GETINSA (Espagne), chef de file du groupement, SETIRAIL (Algérie) et SAETI (Algérie). La ligne actuelle entre Béni Mansour et Béjaïa, dont la longueur totale est de 88,8 kilomètres, est à voie unique, non électrifiée, comportant 98 passages à niveau et parcourant la vallée de la Soummam. Les objectifs de ce projet est « d'augmenter la fréquence et la vitesse des trains jusqu'à 160km/h pour réduire le temps de parcours », a déclaré le représentant du bureau d'études. Cette ligne sera dotée en matériel roulant et équipements de signalisation et télécommunication et surtout il sera question de la sécurisation des points de franchissement routiers. Les gares seront également modernisées. « Ce grand projet va permettre la dynamisation des activités économiques de la vallée de la Soummam », nous a déclaré M. Taibi, directeur des études au niveau de l'ANESRIF, qui nous précisera que les actions qui seront mises en place sont le dédoublement de la voie, l'électrification de la ligne en 25 KV/50 Hz, la suppression des 98 passages à niveau, la correction du tracé existant pour permettre l'exploitation de la ligne à 160 km/h dans sa totalité et enfin le renouvellement partiel ou total des infrastructures et des éléments constitutifs de la voie. D'après cette étude, plusieurs ouvrages d'art seront réalisés, il y aura 10 viaducs, 9 ponts ferroviaires, 26 passages supérieurs, 10 passages inférieurs et 2 tunnels à Sidi Aïch et à Timezrit. Toutes les gares et les haltes de la ligne actuelle seront réhabilitées. Ces dernières seront dotées d'une salle d'accueil, un service commercial et d'un espace réservé à l'exploitation et à la signalisation. Le réaménagement de la gare de Béjaïa, effectué récemment, est intégré dans le projet, a déclaré le représentant du bureau d'études, qui précisera par ailleurs qu'une halte est Prévue au niveau de la gare routière. Après cet exposé, les présidents d'APC qui sont concernés par ce projet ont demandé aux représentants du bureau d'études de leurs apporter des explications au sujet de la décision de supprimer tous les passages à niveau existants. Ces élus ont exprimé leurs inquiétudes d'autant plus qu'il s'agit de routes desservant des zones agricoles et empruntées par un grand nombre de villageois. « Le tracé doit obéir aux instruments urbanistiques », a déclaré le directeur de l'urbanisme qui a annoncé à l'occasion que le nouveau PDAU intercommunal est approuvé, en attendant la signature de son arrêté. Le représentant de la direction des travaux publics, par contre, s'est montré très satisfait puisque ce tracé prend en compte la pénétrante. Cela n'a pas été le cas pour le directeur de l'hydraulique qui a attiré l'attention du bureau d'études sur les projets de son secteur prévus pour la wilaya. Il s'agit entre autres de l'étude de la protection de la ville de Béjaïa des inondations, (un chenal sera crée), le projet de l'aménagement de tout l'Oued Soummam prévu pour l'année prochaine et aussi le projet du transfert du barrage de Tichi Haf qui longe la voie ferrée sur une bande de 40 mètres de largeur. Une réunion regroupant ce bureau d'études et les services de l'hydraulique est recommandée pour éviter tout problème à l'avenir. Vu les interventions des uns et des autres une réunion de concertation est plus que nécessaire avec tous les directeurs de l'exécutif et les élus locaux afin d'enrichir cette étude et prendre en considération tous les avis des acteurs concernés.