Quelques jours après la chute des premiers flocons de neige sur les hauteurs de Tikjda, la station climatique enregistre déjà une affluence de visiteurs. De nombreuses familles ont choisi de se rendre, le week-end dernier, au Centre national des sports et loisirs (CNSLT) à l'occasion de l'ouverture de la saison hivernale. La structure a enregistré, vendredi, plus de 270 clients, dont des étrangers. Un record jamais égalé. Au menu des festivités, une soirée animée par des jeunes artistes de Bouira et des wilayas limitrophes. Les enfants ont eu leur part d'ambiance avec deux clowns qui ont égayé même les adultes. Le complexe a introduit aussi une exposition-vente d'articles d'artisanat dans les couloirs de la structure. A l'extérieur, d'autres activités étaient également programmées : des randonnées pédestres, de l'escalade, du cyclisme et même du ski. D'ailleurs, un club algérois de ski, partenaire du CNSLT, est toujours présent sur les lieux pour la préparation des stages. «Nous avons quatre moniteurs de ski dans le service d'animation du CNSLT. Ils disposent de tout le matériel nécessaire pour initier les personnes qui séjournent dans le complexe à ce sport de montagne», dit Mohand Ameziane Belkasmi, chargé de la communication du complexe. Le CNSLT, qui culmine à plus de 1400 m d'altitude, demeure la destination préférée des sportifs de haut niveau, que ce soit à l'échelle nationale ou internationale. L'équipe nationale d'athlétisme de Libye a débarqué au CNSLT pour y séjourner pendant 21 jours. D'autres délégations sportives sont aussi attendues, à l'instar de l'équipe nationale algérienne de boxe, ainsi que d'autres formations sportives. Pour les vacances scolaires du mois de décembre prochain, les réservations ont déjà été faites et le complexe affiche complet pour cette période. Dans le but de renforcer sa capacité d'accueil, le CNSLT a lancé un projet de réalisation de 400 chambres réparties sur trois chantiers. Le projet connaît des lenteurs de réalisation, ce qui a poussé la direction du complexe à résilier le contrat avec l'entreprise réalisatrice. Deux autres entreprises ont été désignées pour relancer les chantiers qui sont actuellement à 60% d'avancement. Cependant, le manque d'aires de stationnement cause des désagréments aux milliers de visiteurs en quête de dépaysement. Pendant les week-ends, la route vers Tikjda est totalement fermée à cause des stationnements anarchiques sur la chaussée. De nombreuses familles font demi-tour. L'unique endroit où l'on peut stationner se trouve à Tighzart, à l'ouest de Tikjda, mais uniquement pour les premiers arrivés. Le téléphérique de Tikjda est toujours en panne, et ce, depuis 1994, malgré les nombreuses promesses de rénovation. Cette situation navrante qui perdure depuis des années n'a pas fait réagir les responsables du secteur du tourisme à Bouira.