Manel, Ahmed, Ibtissem, Mohamed, Amina, Amira, Mouna ou encore Sara sont des élèves algériens pas comme les autres. Ils ont entre 17 et 18 ans et ont la fibre « diplomatique », voire celle des « bons offices ». Sous les auspices de l'ambassade des Etats-Unis à Alger, ces élèves algériens ont été conviés à participer officiellement à la 5e Conférence annuelle du modèle des Nations unies, qui s'est tenu du 28 au 31 janvier 2010 à l'université de Georgetown-Ecole étrangère de Doha, Qatar. Des lycéens de 40 pays soit 68 établissements, dont des Algériens, ont pris part en tant que délégués auprès des Nations unies et par conséquent ont discuté et débattu de sujets vitaux, voire « brûlants ». Ainsi, durant quatre jours, Ibtissem et Mouna d'Alger, Mohamed de Béchar, Amina de Sétif, Amira ou encore Sara d'Oran, à l'instar des autres élèves du Maroc ou de Thaïlande, ont été désignés dans le cadre de la promotion, la vulgarisation et la compréhension des conflits, différends et autre diplomatie multilatérale. Et par conséquent, offrir un forum estudiantin quant à la pratique de la diplomatie proprement dite et à l'apprentissage de la bonne intelligence, le développement de l'écoute mutuelle et l'encouragement aux actions communes. De front, les lycéens algériens ont eu l'opportunité de comprendre les mécanismes régissant les sessions, les procédures et l'arsenal de lois onusiennes. Ces « apprentis » diplomates ont pris part à plusieurs commissions représentant par exemple Singapour, débattant amplement de dossiers portant sur la paix dans le monde, la question du nucléaire, le cas de la Somalie, la condition humaine des immigrants, la piraterie maritime, le réchauffement de la planète, la réponse unitaire à la grippe A et bien d'autres sujets litigieux. Scindés en sept commissions, ces lycéens se sont investis dans un exercice de simulation de crise — un scénario — entre l'Arménie et l'Azerbaijan à propos du territoire du Nagorno-Karabakh. Et ce, en explorant un processus dynamique concernant une situation conflictuelle de par une résolution. En privilégiant la négociation, la diplomatie et la pensée critique. Par ailleurs, ces « diplomates juniors » ont appris le champ lexical onusien dans la simulation des conférences comme les mots : motion, objection, amendement, veto... Bref, une expérience enrichissante !