A la veille du vote pour le renouvellement partiel du Sénat, 10 élus de Ghardaïa ont officialisé leur présence sur les starting-blocks pour prendre part à la course à l'unique siège pour la wilaya au niveau de la Chambre haute du Parlement, appelés à remplacer le sénateur FLN Abdelkader Belaouar, dont le mandat de 6 ans arrive à échéance. Il s'agit de : Alouani Slimane, cadre des impôts et élu à l'APW, qui se présente en indépendant ; cheikh Dahmane Mohamed, membre de l'APC de Bounoura, indépendant ; Boubtima Mohamed, membre de l'APW, directeur d'un CEM à Metlili, candidat du FLN ; Khettara Mohamed, médecin, membre de l'APW, élu RND mais se présentant en indépendant ; Zentar Salem, employé du Trésor, élu à l'APW, candidat du RND ; Benghochi Amar, ex-président de l'APC de Zelfana, candidat FNA ; Houdjedj Bahmed, ingénieur en génie civil, vice-président de l'APW, élu et candidat liste indépendants ; Mochtene Mohamed, élu RND se présentant en indépendant ; Chenini Mustapha, président de l'APC de Zelfana, se présentant indépendant ; enfin, la seule dame sur cette liste Chettouh Nadia, élue RND, membre de l'APW, se présentant sous l'étiquette indépendante. Il faut dire que la bataille et les jeux de coulisses ont commencé pour séduire les voix des partis et d'une bonne tranche des indépendants pour espérer arracher le siège, très convoité, de sénateur. Même si pour beaucoup, c'est Houdjedj Bahmed — au nombre de voix de la liste des indépendants s'élevant à 63 sur les 250 que compte le collège électoral de Ghardaïa — qui arrive largement en tête des pronostics et des intentions de vote, il reste que pour certains, «cela n'est qu'au stade des pronostics, tout reste possible dans ces joutes où les coulisses et la chkara restent toujours prédominants et continuent à rythmer les élections, toutes les élections qui se déroulent dans nos contrées. C'est inné et ancré dans notre culture électorale», confie, sous le sceau de l'anonymat, un élu local qui n'a pas souhaité se présenter. Le collège électoral de la wilaya de Ghardaïa, qui compte 13 APC, est dominé par un premier bloc constitué par les indépendants avec 63 élus, suivi de près par le RND (57 élus), puis le FLN (55), le FNA (26), le front El Moustakbel (20) et le MPA avec (11). Loin derrière arrive un second bloc constitué de AHD 54 avec 4 élus, Hamas avec 3 élus, Ennahda avec 3 élus, l'ANR avec 2 élus, le PT avec 2 élus, le PLJ avec 2 élus, le mouvement Infitah avec un élu et enfin le front Hakm Errached avec un seul élu. C'est dire l'émiettement des voix et les tractations qui se mettront, inévitablement, en branle pour attirer les votes de ces «sous-représentés localement». Pour rappel, le président Abdelaziz Bouteflika a convoqué le collège électoral pour aujourd'hui, en vue de l'élection pour le renouvellement de la moitié des membres élus au Conseil de la nation. Ainsi, le décret présidentiel n°15-301 du 19 safar 1437 correspondant au 28 novembre 2015, portant convocation du collège électoral des membres élus du Conseil de la nation, précise que «le collège électoral est composé de l'ensemble des membres des Assemblées populaires de wilaya et membres des Assemblées populaires communales de la wilaya». Le Conseil de la nation, Chambre haute du Parlement, a été créée lors de la révision de la Constitution en 1996. Elle est composée de 144 membres, dont 96 élus au scrutin indirect et secret (deux tiers) et 48 désignés par le président de la République dans la cadre du tiers présidentiel. Pour être éligible, il faut être membre de l'Assemblée populaire communale (APC) ou de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) et être âgé d'au moins 40 ans. La durée du mandat est de 6 ans et la Chambre est renouvelable, pour moitié, tous les 3 ans.