Les réformes initiées par le Président Abdelmadjid Tebboune, visant à garantir une pratique médiatique nationale professionnelle consacrant les valeurs de responsabilité et le principe du droit à l'information, ont été évoquées, ce jeudi, par le ministre de la Communication, Mohamed Meziane, dans son exposé sur l'état du secteur de la communication et ses perspectives futures présenté devant la Commission de la culture, de la communication et du tourisme à l'Assemblée populaire nationale (APN).La stratégie du secteur de la communication s'inscrit dans ce cadre, a-t-il souligné. Dans ce sens, il a souligné que dans le cadre de l'élaboration des textes d'application liés à la loi organique relative à l'information, à la loi relative à la presse écrite et électronique, et à la loi sur l'activité audiovisuelle, le ministère s'est engagé à «remédier aux dysfonctionnements constatés à travers la mise en place de fondements juridiques claires et efficaces garantissant la pratique pleine des droits et des libertés et renforçant le professionnalisme dans le domaine de l'information et les mécanismes de régulation». Le projet de Décret exécutif fixant le statut particulier du journaliste, dont l'examen a été finalisé au niveau du Secrétariat général du Gouvernement et qui est en attente de son adoption, «comprend plusieurs garanties consacrant le droit du journaliste à exercer son activité, ainsi que les devoirs instaurant un discours journalistique responsable, loin des fakenews ou des informations malveillantes et trompeuses, dans le respect des règles d'éthique et de déontologie professionnelle», selon le ministre. A ce sujet, le Conseil supérieur de la déontologie et de l'éthique du journalisme, établira les règles garantissant l'éthique professionnelle et renforçant la liberté d'expression et la liberté de la presse, son pluralisme et son indépendance, et contribuera à «renforcer la confiance du public en les médias, à limiter les comportements irresponsables et à préserver la profession», a-t-il ajouté. Le ministre a évoqué la volonté de son département de «promouvoir une presse nationale professionnelle en subordonnant l'obtention de la carte nationale du journaliste professionnel à un ensemble de conditions et en fixant des règles et conditions régissant l'exercice des médias étrangers sur le territoire national». Le ministre a fait remarquer que les procédures de création de journaux écrits et électroniques ont été simplifiées en les soumettant à un régime déclaratif au lieu d'agrément. Le ministère a procédé à la réception des dossiers d'adaptation à la loi relative à la presse écrite et électronique, qui ont atteint à ce jour 84% pour la presse écrite et 60% pour la presse électronique» et a également enregistré 34 nouveaux reçus de dépôt des périodiques et de journaux électroniques. Concernant l'audiovisuel, Mohamed Meziane a souligné que «la création de chaînes privées est désormais soumise à un régime d'autorisation, permettant à toute personne morale remplissant les conditions prévues par la loi relative à l'activité audiovisuelle de créer une chaîne télévisée ou radiophonique dans un délai maximal de quatre mois». Selon le ministre, les médias, toutes catégories confondues, sont également soumis à des conditions liées au professionnalisme visant à améliorer la qualité du service médiatique, renforcer le professionnalisme dans les pratiques médiatiques et soumettre les services de communication audiovisuelle, y compris ceux en ligne, à une batterie d'engagements, dont l'application sera supervisée par l'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel (Anirav). A ce propos, en prévision du mois sacré de Ramadhan, le ministre a appelé les chaînes de télévision à respecter les valeurs authentiques et traditionnelles de la société dans leurs grilles de programmes, et à renforcer les valeurs de fraternité et de solidarité durant ce mois, tout en évitant les programmes incitant à la violence et suscitant la peur et l'inquiétude auprès des téléspectateurs. Quant au Fonds d'aide à la presse écrite, audiovisuelle et électronique, ainsi qu'aux activités de formation des journalistes et des professionnels de la presse, le ministre a relevé que c'est «un véritable investissement sur lequel l'Etat mise pour concrétiser sa politique dans le domaine des médias et de la communication, mais aussi améliorer le niveau de vie des journalistes, à même d'ériger un secteur médiatique solide, diversifié, efficace, en mesure de concurrencer les grandes institutions médiatiques internationales».