Un coin est dédié au sport. C'est là qu'est exposée la voiture qui a demandé la patience de dix artisans, quatre tonnes de chocolat et six mois de travail. Ici, on savoure avec les yeux : « Le pays des merveilles » du chocolat, qui vient de s'ouvrir à Pékin est une fête visuelle, de sculptures et de répliques de prestigieux monuments, qu'il n'est toutefois pas question de croquer. Dans l'esprit du livre de Roal Dahl, Charlie et la chocolaterie, ce premier parc à thème consacré, en Chine, au chocolat offre depuis la semaine dernière la gourmandise à profusion, sous forme de grande muraille, de soldats en terre cuite du premier empereur de Chine, ou même d'une voiture cossue. Mais contrairement à la chocolaterie de l'excentrique Willy Wonka, personnage imaginé par Roald Dahl, on n'y engloutit pas la confiserie. Il y avait bien un « musée d'expérience sucrée » où les visiteurs se faisaient offrir quelques bonbons. Mais quelques jours après l'ouverture, un panneau barre les distributeurs automatiques, annonçant qu'ils sont en panne, affirme hier le Global Times. Qu'importe ! Pour les vrais adorateurs du chocolat, le parc, situé tout près du stade olympique de Pékin, reste un endroit magique. La « culture chocolat », et son marché, c'est précisément ce que veulent promouvoir les organisateurs de cette exposition géante, sur quelque 20 000 mètres carrés, dans ce pays où cette douceur n'est pas encore aussi populaire qu'en Occident. Ils avaient annoncé en septembre que des chocolatiers prestigieux, belges et suisses notamment, étaient intéressés par un parrainage sur ce marché prometteur. Mais un porte-parole a reconnu dans les colonnes du Global Times que l'opération n'avait pas eu le succès souhaité auprès des sociétés étrangères, hormis auprès de l'italien Ferrero- dont les rochers sont très populaires en Chine et très copiés - et du suisse Lindt. Quelques autres, hors secteur alimentaire, ont aussi répondu présent, selon la même source, comme le japonais Epson (produits électroniques) ou le constructeur automobile allemand BMW, dont un modèle grandeur nature, tout de chocolat fait, trône abrité derrière des panneaux de verre. Outre ces panneaux, d'autres précautions ont été prises pour protéger l'exposition. La température par exemple est soigneusement contrôlée. Il ne faut pas que le chocolat fonde. Un coin est dédié au sport. C'est là qu'est exposée la voiture qui a demandé la patience de dix artisans, quatre tonnes de chocolat et six mois de travail, selon le China Daily. Non loin, un joueur de basket en chocolat est prêt à marquer un panier. Ailleurs, d'autres longues files de visiteurs admirent les guerriers de terre cuite du premier empereur, la Grande muraille de 10 mètres de long, ou des cascades de chocolat - 1,5 tonne de chocolat noir, liquide, envoyant des vagues onctueuses dans différentes directions. Les employés du parc pressent les visiteurs d'avancer, alors qu'ils s'attardent devant les explications des différentes traditions chocolatières en France, en Suisse ou en Belgique.