Elle joue un rôle croissant dans la formulation de politiques dans les différents domaines des organisations et les prises de décisions adéquates. Dans un souci d'efficacité, voire d'efficience permanente, les pouvoirs publics ont besoin d'expertises probantes dans un large éventail de domaines, depuis l'élaboration de politiques à long terme jusqu'à la gestion des crises en situation d'urgence. Elle joue, aussi, un rôle inestimable dans l'évaluation des risques dans différents domaines (économie, santé, agriculture, climat…). A la lumière de ce qui précède, l'expertise devient un outil indispensable pour asseoir un développement durable. A Alger (Bordj El Kiffan), l'Institut des sciences expertales, affilié à l'Ordre des experts internationaux dont le siège est à Genève (Suisse), a connu, il y a environ un mois, la sortie de sa première promotion regroupant une quinzaine d'experts de rang international dans les métiers de finance et de management des risques industriels. La formation a duré une dizaine de mois à raison de quatre jours par mois. Les critères d'admission à la formation se résument à un niveau universitaire et une expérience professionnelle. Le programme de formation dispensé est agréé par l'Ordre des experts internationaux et identique dans tous les pays qui dispensent cette formation, a tenu à préciser le président de l'Ordre des experts internationaux, Jacques Vialat. L'institut des sciences expertales d'Alger s'apprête à lancer, prochainement, une formation d'expert international en foncier et immobilier, une spécialité d'avenir et qui pourra régler beaucoup de problèmes inextricables liés au foncier. «On lance des formations selon les besoins de l'Algérie en matière d'experts. Actuellement, la demande concerne notamment la finance, les risques industriels et le foncier. Et on compte ouvrir d'autres spécialités capables de répondre aux besoins de l'Algérie pour ce qui est de l'expertise. Il faut dire que notre pays perd beaucoup d'argent en ayant recours à des cabinets d'expertise internationaux, ou parce que ses importantes dépenses ne sont pas optimisées, d'où il y a nécessité de former des experts localement, sous l'égide de l'Ordre des experts internationaux», déclare Ahmed Boumaâza, fondateur de l'Institut des sciences expertales d'Alger.