L'Institut des experts internationaux (Grenoble) forme des experts capables d'intervenir dans tous les pays affiliés à l'ONU et dans toutes les situations. Il développe des antennes de formation dans les régions du monde qui en font la demande. Chaque institut décentralisé propose des enseignements complets, adaptés aux besoins des experts et étroitement liés aux activités et marchés régionaux. Actuellement, les formations sont disponibles en France, Tunisie, Algérie, au Cameroun et en Côte d'Ivoire. Mohamed Hamza est expert international en finance, il a cofondé l'Institut des sciences expertales d'Alger en collaboration avec l'Institut des experts internationaux et l'Ordre des experts internationaux (Genève). Son but : former des experts qualifiés et utiles pour le pays. - Pourquoi la fondation de l'Institut des sciences expertales d'Alger ? Guidés par notre formation d'experts internationaux à l'étranger, mon associé et moi avons décidé de créer l'Institut des sciences expertales d'Alger, et ce, en collaboration avec l'Ordre international des experts internationaux et l'Institut des experts internationaux. Notre approche n'est pas uniquement lucrative, mais aussi citoyenne. On a remarqué qu'en Algérie, les experts sont autoproclamés dans leur majorité, manquant de formation et d'encadrement dans leurs domaines respectifs et dans les techniques de l'expertise. Ils n'ont que le titre malheureusement. A notre niveau, nos formateurs sont de standard mondial, qu'ils soient algériens ou étrangers. Notre programme est validé par l'Ordre international et nos diplômés peuvent intervenir dans n'importe quel pays de l'ONU. Mais je pense que la priorité est l'Algérie, un pays riche en ressources naturelles, mais pauvre en experts qualifiés à même de prendre la décision qu'il faut au moment qu'il faut. Laissez-moi vous dire que l'expertise internationale est un puissant moteur de développement, un grand vecteur d'élargissement des connaissances, ainsi qu'un facteur de rapprochement des peuples et d'échange de connaissances… - Donc, le besoin est pressant en experts en Algérie… Absolument. Mais on ne peut pas quantifier leur nombre, tant que ça existe, plus c'est mieux pour le pays. Pour l'exemple, l'Algérie a besoin d'experts confirmés en finance pour apporter les meilleures solutions en ces temps de crise financière et de rationalisation des dépenses. Elle a besoin aussi d'une bonne expertise dans le domaine des énergies renouvelables et du gaz de schiste pour tracer son avenir énergétique. Même cas pour l'exportation hors hydrocarbures, le foncier et l'évaluation immobilière…Tout est une affaire de bonne décision au moment opportun, et cela est l'affaire de l'expert. Si ce dernier est autoproclamé et manquant de compétence, c'est à vous d'imaginer la suite sur l'économie nationale. Il faut dire que n'est pas expert qui veut ! D'ailleurs, notre formation, d'une durée d'une année, à raison de quatre jours par mois, n'est pas offerte à n'importe qui. Le postulant doit jouir d'une expérience professionnelle avérée dans son domaine avec un diplôme supérieur en rapport avec sa formation ciblée. - Et vous formez dans quels domaines ? Nous proposons des spécialités que nous jugeons utiles pour notre pays. Nous formons dans les domaines liés à l'audit financier, au management du risque industriel, au foncier et à l'évaluation immobilière, à l'exportation, au management sportif, aux énergies renouvelables... D'autres spécialités sont prévues, selon la demande et après la validation du programme par nos partenaires, bien évidemment. Nous pensons lancer une formation aboutissant au titre d'expert en management sportif, une spécialité qu'on juge nécessaire pour contribuer à la professionnalisation du sport en Algérie. Nous existons depuis trois ans et nous avons formé une soixantaine d'experts internationaux à ce jour dans plusieurs spécialités. Notre souhait est d'arriver à constituer une association d'experts internationaux algériens afin de contribuer à la prise de la bonne décision, même en temps d'embellie financière, pour éviter les crises grâce à une bonne expertise ! Les citoyens viennent d'élire leurs nouvelles assemblées communales et de wilayas, des assemblées qui ont besoin d'aide et de conseils de la part d'experts dans divers domaines. Si on arrive à créer l'association en question, cela ne pourra qu'être bénéfique pour les collectivités locales, et ce, à travers des actions et initiatives citoyennes, comme la formation des élus.