Celles qui existaient à l'indépendance ont vite fait de fermer leurs portes, suite à la réduction drastique de la production et de la diffusion filmique. Seule la salle de cinéma An Nasr de Aïn Beïda a résisté pendant quelque temps. Elle a pu le faire grâce à l'abnégation d'un cinéphile qui a relevé le défi en projetant de vieux films ou en recourant au système numérique. N'empêche, le temps est venu d'abdiquer faute de nouveauté et, chose paradoxale, de public connaisseur. N'en pouvant plus, Mohamed Amara a jeté l'éponge. Suite à cela, la salle est devenue le refuge des pigeons et des araignées. Au chef-lieu de la wilaya, la salle Sidi R'ghiss, bien que de construction récente, n'a pas vu la projection de films. Elle servira à la tenue des meetings ou des conférences. Elle aussi a connu la patine du temps. Dernièrement, les pouvoirs publics ont décidé d'entreprendre la restauration des deux salles pour les confier au secteur culturel. Comme l'a souligné le chef de l'exécutif, il appartient aux hommes de culture d'investir les lieux, de créer de l'animation. La salle An Nasr a vu l'octroi d'une enveloppe de près de trois milliards de centimes pour sa réfection. Pour les équipements, une enveloppe égale lui sera attribuée. Il s'agit de l'acquisition des sièges et des appareils de projection.