« Au RND, nous sommes parmi les premiers à avoir pris en considération l'importance de l'élément féminin dans la vie du parti mais, aujourd'hui, il faut passer à une étape supérieure en lui restituant sa place au niveau de la décision politique. » Une rencontre nationale pour la formation politique des femmes du RND est prévue les 11, 12 et 13 mars 2010. Selon Nadia Loudjertni, chargée de la question féminine au sein de ce parti, cette rencontre représente le couronnement des réunions organiques ou des regroupements autour de thèmes tels que l'amendement de la Constitution, qui se tiennent à l'échelle régionale. Après un périple à l'est, au sud et au centre du pays, elle était hier à Oran pour présider une rencontre régionale (10 wilayas) des femmes membres du Conseil national. « La balle est dans notre camp. Que pouvons-nous faire maintenant pour consolider la place de la femme au sein du parti sachant que la volonté politique exprimée par le secrétaire général Ahmed Ouyahia, par les statuts et les directives du 3ème congrès du parti, est une réalité palpable », a-t-elle déclaré en préambule aux travaux de la réunion organisée à l'hôtel Président. Le RND se prépare aux futures échéances électorales et ambitionne, selon la même intervenante, de placer 120 députés, parmi lesquels 40 à 45 femmes. Le parti a entamé un travail organique visant à placer des femmes à tous les niveaux (wilaya, daïra, commune et cellule de base). Décision politique Le travail se poursuit et les femmes présentes devaient débattre des démarches à entreprendre et des obstacles à éviter pour atteindre les objectifs visant à élargir la base et animer les cellules de proximité. Avec 67 membres, les femmes occupent déjà 1/5ème de la composante du Conseil national, a rappelé le porte-parole local Kada Benatia. « Nous sommes parmi les premiers à avoir pris en considération l'importance de l'élément féminin dans la vie du parti mais, aujourd'hui, il faut passer à une étape supérieure en lui restituant sa place au niveau de la décision politique », devait-il indiquer. Selon lui, les amendements apportés à la Constitution ouvrent de nouvelles brèches pour atteindre ce but même si, de toutes les façons, les femmes ont toujours été présentes y compris dans les moments les plus difficiles de la vie du pays. Il citera Djamila Bouhired et Hassiba Benbouali mais aussi les enseignantes assassinées à Sfisef qui ont été tout de suite remplacées par d'autres femmes, bravant ainsi la menace qui pesaient sur elles. Parmi les participantes, Mme Gasmi Fatma une secrétaire générale du parti à Bechar, un cas unique appelé à faire des émules. Elle-même en est consciente en disant que son cas a donné beaucoup d'espoirs à des femmes universitaires de sa wilaya.