Alger et Moscou sont liés par un partenariat stratégique signé lors de la première visite du président Bouteflika dans ce pays, en 2001, renforcé en 2008, lors d'une seconde visite. Aujourd'hui, A. Sellal va rencontrer son homologue D. Medvedev pour discuter, entre autres, des projets communs actuels et futurs, notamment dans les secteurs de l'énergie, de l'industrie, des infrastructures de transport, des technologies de pointe et de l'agriculture, en plus des accords militaires conclus par le passé par les deux pays. C'est aussi une occasion pour les deux parties de faire le point et examiner l'état des relations bilatérales ainsi que les perspectives de leur consolidation pour aboutir à la signature d'accords bilatéraux de coopération. Les questions internationales et régionales d'intérêt commun seront également au menu des entretiens qu'aura le Premier ministre algérien avec les hautes autorités russes. En marge de cette visite, est prévu un forum économique qui sera animé par les opérateurs des deux pays. A rappeler que les relations historiques qu'entretiennent l'Algérie et la Russie ont connu depuis 2001 une dynamique, en atteste le volume des échanges commerciaux bilatéraux qui a atteint, en 2015, les 885 millions de dollars contre 530 millions en 2014, alors qu'il n'était que de 175 millions en 2002. En outre, la 8e réunion de la Commission de coopération économique, commerciale, scientifique et technique algéro-russe, tenue en juillet 2015, a été sanctionnée par la signature d'un procès-verbal renforçant les relations bilatérales. Cette dynamique a été marquée, également par l'échange de visites de haut niveau, dont celles effectuées par le président Bouteflika en Russie en 2001 et 2008 et celles des présidents Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev respectivement en 2006 et 2010, outre les visites au niveau ministériel et institutionnel. Sur le plan militaire, en mars 2006, lors de la visite de Vladimir Poutine en Algérie, un accord militaire a été signé, en contrepartie de cet achat de deux sous-marins de classe Kilo, la Russie a effacé la dette algérienne, estimée à 4,7 milliards de dollars entre 2010 et 2013. Aujourd'hui, l'intérêt des Russes est porté sur le domaine énergétique. Lors de la visite en Algérie du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, en février dernier, il a fait part de l'intérêt particulier qu'accorde son gouvernement à la coopération énergétique. «Des liens durables existent entre des sociétés russes et l'entreprise algérienne Sonatrach. Le président Bouteflika a exprimé l'intérêt du gouvernement algérien à coopérer avec la Russie au sein du Forum des pays exportateurs de gaz et d'avoir une relation régulière bilatérale sur l'évolution de la situation des marchés des hydrocarbures», a-t-il soutenu.