Quel est l'objectif principal de votre association ? Redonner vie au ksar en œuvrant à la redynamisation socioculturelle de Beni Abbès. Ouarourout est un pôle d'activités artisanales et d'écotourisme solidaire qui permet la création d'emplois en faveur de jeunes et des femmes de la région. Par exemple, nous commercialisons les produits d'artisanat qu'elles fabriquent (poteries, textiles...), ce qui leur assure un revenu plus ou moins fixe. Vous possédez aussi un gîte à l'intérieur du ksar… Oui. Depuis 2009, le gîte accueille des touristes étrangers et locaux. Situé à proximité de la palmeraie, il se caractérise par son architecture troglodyte ; ses grottes offrent une climatisation naturelle pendant l'été. Les locataires disposent d'une cuisine collective, de douze chambres toutes décorées avec soin selon les traditions du Sud. Pour le sol, nous avons opté pour le sable et placé des tapis au lieu de la dalle de sol. Pour les marches, nous avons disposé des troncs de palmier. Des palmiers que nous avons aussi utilisés pour fabriquer des tabourets. Quels sont vos projets ? Nous travaillons à la restauration de quatre maisons-pilotes que nous attribuerons à des familles pour que la forteresse retrouve ses habitants. Un peu comme le gîte du ksar de Beni Abbès, qui est aussi une maison-pilote. Pour nous aider, l'ambassade de France nous a octroyé une somme de 500 000 DA.