Une partie de l'élite algérienne d'athlétisme qui devait se préparer en Afrique du Sud n'a pas fait le déplacement. Un retard de trois semaines qui compromet la préparation de Tarek Boukensa et Antar Zerguelaïne. Ces derniers avaient fixé comme objectif une place sur le podium au prochain Championnat du monde en salle, prévu à Doha (12-14 mars). Pour connaître les raisons de leur non-déplacement en Afrique du Sud, l'entraîneur Abderazak Bounnour explique : « On est bloqués à Alger, pourtant on a déposé tous les dossiers à la Fédération algérienne d'athlétisme pour effectuer la préparation en Afrique du Sud. Malheureusement à ce jour, on n'a reçu aucune suite. Cette lenteur administrative n'a pas été sans conséquence sur nos athlètes. » L'IAAF a même saisi la FAA au sujet des athlètes algériens qui ont raté à la mi-janvier le contrôle antidopage inopiné qui devait être réalisé en Afrique du Sud par les médecins de l'instance internationale. Après cette perturbation, les athlètes ont le moral au plus bas, car ils ont le sentiment de vivre l'indifférence totale de la part de la Fédération algérienne. Je peux vous affirmer que la préparation pour le Mondial en salle est quasiment compromise. De son côté, le DEN de le FAA, Abdelhamid Sekkai, se dit étonné d'entendre tout ce qui a été dit autour de l'annulation du stage de l'Afrique du Sud. « Permettez-moi d'abord de vous dire que le groupe d'athlètes qui devait se déplacer en Afrique du Sud est composé de trois coureurs spécialistes du 1500 m. Il s'agit de Antar Zerguelaïne, Tarek Boukensa et Taoufik Makhloufi. Parmi les athlètes cités, chacun a son entraîneur, selon la fiche de signalisation. Evidemment chaque coach est responsable de ses athlètes. On n'a rien inventé, tout est mentionné dans le plan d'action remis par les entraîneurs. Mais voilà, l'entraîneur Amar Brahmia, qui a sous sa conduite Antar Zerguelaïne, s'est présenté à la FAA pour imposer ses conditions. Comme par exemple tenter d'inclure d'autres athlètes et d'autres entraîneurs pour effectuer le stage en Afrique du Sud. Devant ces exigences, la FAA n'a pas cédé et n'a fait qu'appliquer la réglementation. La DEN n'a bloqué personne. C'est plutôt Brahmia qui a voulu se dérober de sa responsabilité. La FAA n'a aucun intérêt à aller à l'encontre de son élite nationale. D'ailleurs, d'autres groupes d'athlètes sont en train d'effectuer leur préparation à l'étranger, sans pour autant causer de problèmes. J'ai tout le temps invité les entraîneurs à discuter autour d'une table dans le but de dissiper tous les malentendus. » Concernant le refus de la FAA de mettre à la disposition des athlètes d'élite un kiné, ainsi que le sparring-partner lors des stages à l'étranger, Sekkai s'explique : « Il n'y a aucun problème, nos athlètes d'élite ouvrent droit au kiné et au sparring-partner. Cependant, les données ont changé. Les entraîneurs qui entament la préparation en dehors de l'Algérie peuvent contacter localement un kiné, et le Sparring-partner pour leurs athlètes. Pour ce faire, on a octroyé un budget adéquat afin que les athlètes aient une excellente préparation. Les quelques kinés que possèdent la FAA sont mobilisés pour les athlètes qui se préparent en Algérie. Quoi d'anormal de vouloir mettre un terme aux vieilles pratiques ? », s'interroge Sekkai. Par ailleurs, il y a lieu de noter que les demi-fondistes algériens Zerguelaïne (7e) et Boukensa (12e) étaient les seuls athlètes algériens figurant dans la top list des vingt meilleurs athlètes au monde du classement annuel de l'IAAF (2009).