En effet, dimanche, à l'appel du collectif, les citoyens ont procédé à la fermeture du siège de l'APC et de toutes ses succursales, à savoir l'état civil, les bureaux d'équipements, d'urbanisme et du service social, la recette communale et les trois parcs communaux, et ce, avec des cadenas dont ils détiennent les clés. Ces fermetures n'ont pas concerné le service s'occupant des registres des décès et des naissances et, aussi, les chauffeurs des bus assurant le ramassage scolaire. Sur les banderoles accrochées à la façade de la mairie, on pouvait lire, entre autres, «Libérez notre commune !», «On demande une commission d'enquête» ou «Akbou est sale !». Aux fins de contenir la colère des protestataires, le chef de la daïra d'Akbou a convoqué des membres du collectif pour «les mettre au courant des procédures engagées afin de mettre un épilogue à la situation». A leur sortie, les convoqués nous diront : «Le chef de daïra nous a fait savoir que la procédure de la dissolution de l'APC d'Akbou est en instance de finalisation, le wali ayant engagé toutes les démarches auprès du ministère de l'Intérieur.» Toutefois, les représentants des citoyens affichent un quant-à-soi et persistent : «la revendication d'une enquête sur la gestion de l'APC a été éludée. Quant à la dissolution, nous ne jurons que par une preuve tangible.» Et de dénoncer le chef du service urbanisme qui, disent-ils, a menacé un protestataire pour avoir crié des slogans hostiles à l'exécutif communal. A 18h, une réunion du collectif et du comité des sages s'est tenue à la maison de jeunes Abderahmane Farès, et la décision de fermer chaque lundi durant le Ramadhan les sièges de l'APC et de la daïra a été retenue. «Durant les autres jours de la semaine, un travail de sensibilisation dans les quartiers de la commune se fera régulièrement», nous a fait savoir un membre du collectif.