Visiblement, la volonté des citoyens de la commune d'Akbou, représentés par le collectif des citoyens, pour exiger une «commission d'enquête sur la gestion des affaires de l'APC et sa dissolution», ne se lâche rien. Hier, ils ont encore procédé à la fermeture du siège de l'APC et de toutes ses succursales : l'état civil, les bureaux d'équipement, l'urbanisme et le service social, la recette communale et les trois parcs communaux. Sur la placette Amirouche, un cercueil est exposé et sur lequel est écrit : «Akbou est mort !» Même le siège de la daïra n'a pas échappé à la fermeture. Malgré la venue d'une commission diligentée par le DRAG le 8 juin, et qui a inspecté tous les services dépendant de la commune, les protestataires ne décolèrent pas. «On exige une enquête aujourd'hui et demain !», clamaient-ils. Et d'enchaîner : «Les 23, dégagez !» Vendredi, le wali de Béjaïa, en les recevant dans son bureau, a exigé à cinq élus de l'opposition de lui présenter 12 demandes de démission pour dissoudre l'APC, tout en leur faisant savoir qu'une demande d'une dissolution adressée au ministre de l'Intérieur est en instance de traitement. «Akbou est une commune morte sur tous les plans : de l'hygiène au développement, en passant par le secteur du sport, délibérément délaissé», a tonné un père de famille. Et de regretter : «Personnellement, j'ai interdit à mon fils de mettre les pieds sur le terrain du stade communal vu son état impraticable», avant qu'un autre citoyen ne l'interrompe : «Avec les 600 milliards dont elle dispose, Akbou sera un paradis sur terre !» A noter que le collectif maintient toujours le recours à la fermeture des mêmes structures chaque lundi, et ce, «jusqu'à ce qu'une enquête soit diligentée et l'APC soit dissoute». Selon un membre du collectif, la fermeture de la RN26 n'est pas hors des perspectives.