Bonne nouvelle pour la communauté économique locale : quatre Chambres de commerce et d'industrie (CCI) de l'est du pays ont été retenues par le ministère des Affaires étrangères pour prendre part au très attendu Forum africain d'investissements et d'affaires, prévu à Alger du 3 au 5 décembre 2016. Ainsi, outre la CACI pour le Centre, les chambres de commerce d'Oran et Mostaganem pour l'Ouest, la CCI Seybouse de Annaba, les Zibans de Biskra ainsi que les CC de Sétif et Bordj Bou Arréridj devraient représenter la région Est, lors de ce grand rendrez-vous économique continental. Dans cette perspective, des élus siégeant à l'assemblée de ces quatre institutions ont été conviés à une réunion d'information sur les préparatifs et les objectifs du Forum. Etaient également présents à cette réunion, qui s'est tenue récemment à siège du MAE, de hauts responsables de Sonatrach, Sonelgaz, Air Algérie, de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi), de l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), de l'Agence nationale de développement de la PME (Andpme) et enfin du Conseil national économique et social (CNES). «Après l'Europe et certains pays arabes, nos autorités ont estimé qu'il était temps d'orienter et d'accentuer le regard sur les opportunités économiques qu'offrent les marchés africains. Pour ce faire, tout le monde à la CCI Seybouse, assemblée et administration, est mobilisé pour développer des stratégies de conquête et mettre au point une démarche globale et un plan d'action par secteurs/filières, qui seront en mesure de répondre aux besoins et de s'adapter au mieux aux réalités de ces marchés. Innombrables et variées, les potentialités des PME/PMI locales sont à même de faciliter à nos opérateurs l'accès à ce grand marché aux fins d'accentuer les échanges commerciaux mais aussi et surtout de promouvoir des partenariats industriels», soutient Mabrouk Zane, chef du département animation et coopération à la CCI Seybouse-Annaba. A ses yeux, la région est du pays regorge d'atouts incontestables notamment dans les secteurs agricole, artisanal et touristique. Aussi, le savoir-faire avéré dans les filières de l'agroalimentaire, la pétrochimie, l'électroménager, la sidérurgie, l'industrie ferroviaire, la mécanique ou encore les produits manufacturés plaident, selon lui, en faveur des entreprises publiques et privées de la région. Se positionner sur le marché africain et même s'y assurer une place de choix est à leur portée, se réjouit-il. En décidant de les impliquer, le gouvernement et le FCE, initiateurs du regroupement économique de décembre prochain, le premier du genre en termes d'envergure géographique, sont conscients du rôle majeur que peuvent jouer les CCI en tant que partenaires incontournables car susceptibles de favoriser les échanges entre les milieux d'affaires algériens et leurs semblables d'Afrique. Surtout que cet ensemble régional est, depuis ces dernières années, au cœur des convoitises des animateurs du business international. Partout dans le monde, on a fini par réaliser que le continent était, en effet, pourvoyeur de perspectives économiques fort prometteuses. D'autant que s'y concentrent des économies émergentes mais en rapide expansion, tirées par des taux de croissance en nette progression. Croissances annuelles à deux chiffres pour nombre d'entre elles, que ces économies doivent, en grande partie, au sursaut qualitatif et quantitatif dans le domaine de l'entrepreneuriat ainsi qu'à l'ouverture continue sur le reste du monde, poursuit M. Zane. Ce Forum, appelé à rassembler des centaines d'hommes d'affaires entre nationaux et africains, le MAE, ses homologues du commerce et de l'industrie projettent d'en tirer grandement profit. En faire un socle pour l'édification d'une économie intégrée grâce au développement des échanges commerciaux algéro-africains, à la promotion de partenariats industriels et au renforcement de la circulation des biens et des capitaux au sein de ces vastes territoires, est l'objectif majeur que se sont assignés les initiateurs du Forum. Ce dernier, insiste pour sa part Khaled Haddad, directeur général de la CCI Seybouse, est «une opportunité inouïe à l'export qui s'offre à nos PME/PMI pour se positionner en Afrique, considérant l'intérêt réitéré, voire l'appétit manifeste de plus d'un pays du continent pour nombre de produits algériens et leurs besoins sans cesse grandissants exprimés en matière d'IDE».