Huit raids ont visé des cibles dans le sud-ouest de la ville, dont les deux tiers sont contrôlés par les Kurdes et le reste par le régime du président Bachar Al Assad. De violents combats opposent depuis mercredi les forces prorégime à la police kurde (Assayech) après des accusations mutuelles d'arrestations, faisant 25 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). C'est la première fois depuis le début du conflit, en mars 2011 en Syrie, que l'armée de l'air frappe des positions kurdes. Après deux semaines de tensions à Hassaké, les Kurdes ont réclamé la dissolution des Forces de défense nationale (FDN, milices prorégime) dans la ville peuplée d'une population mixte, arabe et kurde. Les FDN soutiennent les opérations de l'armée à travers le pays contre les rebelles et les djihadistes. Jeudi, une source gouvernementale locale a affirmé que les bombardements étaient «un message aux Kurdes pour qu'ils cessent de faire ce genre de revendications qui touchent à la souveraineté nationale». Les Kurdes de Syrie (15% de la population) ont autoproclamé, en mars, une «région fédérale» et rêvent de relier les régions sous leur contrôle dans le nord du pays. Ils sont devenus, notamment aux yeux de Washington, la force la plus efficace contre les djihadistes du groupe Etat islamique (EI).