Le groupe autoproclamé Etat islamique (EI/Daech) a revendiqué une série d'attaques à la bombe qui ont fait hier des dizaines de morts en Syrie, a indiqué l'agence Amaq, organe de propagande de l'organisation terroriste. L'agence Amaq a affirmé que l'EI était responsable de la "série d'attaques suicide simultanées" dans des zones du pays contrôlées par le régime ou les milices kurdes, à Damas, à Tartous sur le littoral, à Homs (centre) et à Hassaké (nord-est). Ces attentats ont fait au moins 48 morts, selon l'agence officielle Sana. À Tartous, un bastion du régime du président syrien Bachar al-Assad, l'attaque a été menée sur un pont à la périphérie à l'aide d'une voiture piégée et d'un kamikaze. Ce dernier a déclenché sa ceinture d'explosifs lorsque des personnes se sont rassemblées pour secourir les blessés de la première explosion, selon la télévision d'Etat. L'attentat a fait au moins 35 morts. Dans le nord-est du pays, au moins huit personnes ont été tuées par un kamikaze circulant, selon Amaq, à moto à Hassaké, une ville tenue quasiment entièrement par les milices kurdes bien que le régime soit présent dans certaines zones. Selon les médias d'Etat, six des huit morts sont des membres des Assayech, les forces de sécurité kurdes, présents à un point de contrôle. À Homs (centre), l'explosion d'une voiture piégée a causé la mort de quatre personnes et fait sept blessés, selon l'agence Sana. Cette attaque a été menée à l'entrée de Zahra, un quartier majoritairement alaouite, dont est issu Bachar al-Assad. Une autre explosion s'est produite sur une route à l'ouest de la capitale Damas, faisant un mort et trois blessés, a indiqué Sana. D'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), cette attaque a fait trois morts. R. I./Agences