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«L'arrêté du ministère est trop tardif»
Publié dans El Watan le 30 - 08 - 2016

– Que pensez-vous de l'arrêté ministériel ? Est-ce une réaction tardive ou n'est-il jamais trop tard pour intervenir face à des pratiques qui se sont généralisées, voire banalisées ? Auparavant, l'université était-elle laxiste ?
Le problème du plagiat est un phénomène connu depuis longtemps par toutes les institutions universitaires et de recherche. L'évaluation du degré de plagiat et les sanctions qui s'ensuivent sont également connues et exécutées par la majorité des institutions sérieuses qui luttent contre la propagation de ce fléau.
Bien entendu, ce décret ministériel est très tardif parce que le plagiat s'est déjà propagé à grande échelle. Il sera inefficace car les plagiaires ont déjà atteint des grades de maître de conférence et de professeur. Certains d'entre eux ont même été désignés pour siéger dans des commissions nationales pour évaluer leurs collègues au passage de grade.
Connaissant un certain nombre de cas, je pense qu'avec les mêmes responsables qui ont permis à ce fléau de se propager, qui ont parfois même pu en bénéficier, qui ont protégé les plagiaires, il sera illusoire de vouloir appliquer cet arrêté. D'ailleurs, on pourrait soumettre le ministère à un test. Certains cas de plagiat sont célèbres à l'échelle internationale. Ils sont connus au niveau du ministère et ont toujours été protégés et même surévalués, pourront-ils nous prouver leur sérieux en sanctionnant quelques-uns parmi eux ?
– A votre avis, quelles sont les raisons qui incitent des étudiants et même des enseignants à utiliser un travail qui n'est pas le leur ? Est-ce un manque d'intérêt pour la recherche ou une faillite de l'université à créer l'émulation ?
Les raisons qui incitent les étudiants, leurs encadreurs et les chercheurs sont diverses. On pourrait citer l'incompétence. Certains encadreurs ne disposent pas de la compétence nécessaire pour produire des résultats probants. Et, partant, la fin justifie les moyens. On accapare d'autres travaux pour faire soutenir un étudiant ou pour obtenir une promotion de grade. Il y a aussi le manque de sérieux. Généralement, les étudiants ont d'autres fonctions et disposent de peu de temps pour la recherche.
Après quelques années, il faut soutenir et, là encore, on opte pour la facilité. On s'approprie les travaux des autres. A quelques nuances près, c'est aussi le cas de certains enseignants. L'impunité encourage aussi le plagiat tout autant que les commissions de complaisance qui favorisent ceux qui ont de l'influence, etc.
– Les dispositions prises par le ministère redéfinissent les responsabilités face aux pratiques plagiaires. Le recteur, le doyen de la faculté, l'encadreur… sont autant de responsables face à l'étudiant ou chercheur plagiaire. Le conseil d'éthique l'est aussi dans son rôle de «garde-fou». Cela va-t-il inciter toutes ces parties à contenir le problème en amont ?
Il a été émis à plusieurs reprises le souhait de lutter contre ce fléau mais à chaque fois, l'agitation a été suivie de l'impunité. Dans le même contexte et avec les mêmes recteurs, doyens et encadreurs, on ne risque pas de voir ces changements car ce sont ceux-là mêmes qui ont permis la généralisation du fléau et son impunité. De plus, on n'a pas vu le conseil d'éthique jouer ce rôle de garde-fou. L'environnement qui a permis à un fléau de s'épanouir ne pourra pas le limiter ou le combattre.
– Les sanctions — qui peuvent aller jusqu'à l'exclusion et les poursuites judiciaires — sont-elles un rempart contre toute velléité de plagiat, ou faudrait-il traiter le problème autrement ?
En principe, les sanctions et les poursuites judiciaires sont des remparts contre la fraude et le plagiat. Dans le contexte de l'université algérienne, cela est vrai en théorie. En pratique, tout dépend de qui est mis en cause. Le fonctionnement des universités ressemble à celui de certaines institutions du pays.
Il existe des lois parfaites dans les textes mais dans la réalité, elles sont perverties par la corruption, la malversation, le plagiat et la fraude qui peuvent se pratiquer en plein jour et sans conséquence. On laissera le temps juger de l'application de cet arrêté. Pour cela, les médias et les associations peuvent répertorier un certain nombre de cas et les suivre pour s'assurer de sa bonne application ou pas.


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