La mercuriale des fruits, notamment des agrumes, demeure toujours excessive. Les ardoises affichent des prix que les clients, particulièrement les bourses faibles et moyennes, trouvent exorbitants. La mandarine et la clémentine ne descendent pas à moins de 100 DA le kilo. L'orange de bonne qualité ou la Thomson tourne autour d'une fourchette de 120 à 160 DA. Les chalands cherchent après les prix, mais sans en acheter, vu les prix « exagérés », jugent-ils. Curieusement, la banane, un fruit exotique, donc importé, est proposée à 100 DA le kilo, « pas cher pour un fruit venu d'ailleurs », commente-t-on. Mais le paradoxe réside hélas dans les fruits locaux ! Pourquoi toute cette cherté ? « Les agrumes cette année ne sont pas produits en grande quantité, c'est ce qui a fait qu'ils sont chers », tente d'expliquer, sans vraiment convaincre, un marchand de fruits et légumes au marché quotidien de Mostaganem. C'est toujours la même histoire : les détaillants imputent le renchérissement des produits alimentaires aux grossistes, ces derniers trouvent vite les fellahs comme boucs émissaires... Toutefois, c'est toujours le pauvre citoyen qui paye l'addition.