Les ménagères bouderaient-elles les marchés des fruits et légumes ? L'affluence, qui est moindre depuis les fêtes de l'Aïd El Adha, et les prix qui y sont pratiqués, laissent à le penser. La wilaya de Annaba est certes réputée pour les pratiques spéculatives qui ont cours depuis longtemps, mais de mémoire de ménagère, les prix n'ont jamais connu une pareille frénésie. Ces derniers jours, les prix amorcent quelque peu une tendance à la baisse pour certains produits, mais restent, d'une manière générale, élevés. Celui de la pomme de terre, acheminée à partir des wilayas du Sud, s'est stabilisé autour des 40 à 45 DA. L'oignon, provenant de l'Ouest, est cédé également à 45 DA. Quant à la courgette, qui a fait parler d'elle, en passant du bas de la mercuriale à sa cime, pour être cédée jusqu'à il y quelques jours à 160 DA, affiche ces jours-ci, un coût fluctuant entre 100 et 120 DA. Les petits pois restent également inaccessibles pour les petites bourses, puisqu'ils maintiennent toujours la barre des 100 DA. Mais le niveau record des prix est détenu, en cette saison, par les haricots verts, qui affichent 240 DA, et dépasse de loin donc le prix du kilo de viande blanche, sachant que le poulet est vendu entre 160 et 180 DA. Chaude reste aussi la mercuriale au rayon des fruits, où l'orange, produit local, ne veut pas casser les prix. De la mandarine à la Thomson, ceux-ci restent fluctuants entre les 70 et 120 DA. Pour finir, la datte, de qualité, conserve aussi un prix stable autour des 340 DA.