Le week-end a été marqué par de graves incidents survenus à Sidi Moussa, Dar El Beïda et Sougueur. Dans la première ville, la rencontre entre l'équipe locale et son voisin Bentalha a été arrêtée à la demi-heure de jeu après l'ouverture du score par les visiteurs. Le caractère derby du rendez-vous (rivalités de clocher) ne doit pas être étranger à la lamentable fin des débats. Dans un autre match de la même division (régionale une, groupe Centre), CRB Dar El Beïda-JSM Bordj Ménaiel, des incidents ont été signalés durant et après la partie. A l'ouest du pays, la paisible ville de Sougueur a vécu des moments d'effroi, jeudi après-midi, à la fin du match IRB Sougueur-WRB M'sila, sanctionné par un partage des points (1-1). L'égalisation des visiteurs dans les ultimes instants de la partie a provoqué la colère des supporters locaux qui s'en sont pris aux installations du stade et aux édifices publics. Au stade Chabou à Annaba, la télévision a montré des images du président Abdenour Méribout poussant dans la mêlée et tentant de se rapprocher de l'arbitre Haddada, entouré d'une nuée de personnes. Cette image jette le discrédit sur l'image que véhicule le président annabi que rien dans son attitude ne peut excuser, même pas une cabale contre son équipe. La ligue nationale et les ligues régionales d'Alger et d'Oran doivent prendre des mesures contre tous ces dépassements qui portent atteinte au football. Il faut croire que l'arsenal (disciplinaire) mis en place par la fédération n'a pas dissuadé tous les acteurs du football. Sinon, comment expliquer cette soudaine et néanmoins surprenante poussée de fièvre de la violence relevée ce week-end dans nos stades ? En prévision de la fin de saison qui approche à grands pas et des enjeux importants qu'elle implique, les instances du football doivent se prémunir et prendre toutes les décisions susceptibles de freiner le phénomène de la violence.