Par cette action, ces demandeurs de travail, pour la plupart originaire des localités frontalières et «sans diplôme», déplorent la situation catastrophique qu'ils vivent, réclamant ainsi une vie décente et un emploi stable. Les initiateurs de cette marche symbolique ont provoqué un effet boule de neige, en regroupement d'autres chômeurs des régions de Saf Saf, Dhokara, Oum Ali et El Ma Labiod qui sont attendus à rejoindre ce mouvement. Munis de l'emblème national, ces jeunes, parmi eux des pères de famille, sont déterminés une fois arrivés à Tébessa à organiser un sit-in devant le siège de la wilaya pour, selon eux, s'enquérir auprès des autorités compétentes, à leurs têtes le wali, des promesses non tenues des directions de certaines entreprises économiques, entre autres, SOMIPHOS, l'entreprise du gazoduc Enrico Mattei. Pour la énième fois que ces jeunes chômeurs passent à l'action, mais sans résultat. «Il y a parmi nous des chômeurs âgés de plus de 40 ans. Ils attendent depuis plus de 15 ans un minable poste de travail comme ouvrier», s'est insurgé l'un des meneurs de cette marche, contacté par téléphone. Un autre ajoutera que «si leurs revendications ne sont pas satisfaites à Tébessa, ils marcheront vers Alger».