Si bien qu'elle a demandé l'ouverture «immédiate» d'une enquête sur des dépassements marocains enregistrés dernièrement contre la population sahraouie. «Les autorités marocaines ont commis de graves violations des droits de l'homme, et à grande échelle», lors de manifestations de plusieurs organisations sahraouies le 21 octobre dernier, à l'occasion de la visite de représentants de la publication américaine Democraty Now aux territoires occupés, qui devaient faire un rapport sur le blocus de l'information imposé dans la région, a écrit l'organisation britannique sur son site. Adala UK affirme que les manifestants qui devraient être autorisés à exercer leur droit à manifester pacifiquement contre la torture et d'autres dépassements à leurs droits par l'occupant marocain, ont été «largement violentés» par les forces de sécurité marocaines. Citant des témoins et des victimes, Adala UK a indiqué que plus de 9 manifestants pacifistes ont été «grièvement blessés» suite à la brutalité de la police marocaine qui «a usé de bâtons, matraques et pierres pour disperser la manifestation». En plus, des femmes ont été «battues» et ont subi des harcèlements liés au genre de la part des policiers pas loin de l'endroit où avait lieu la manifestation, dans le quartier de Dadach. Deux victimes ont déposé des plaintes, selon l'organisation. Lors de la même manifestation, deux journalistes de la télévision de la République sahraouie ont été «battus» pour avoir filmé les scènes de violence. Adala Uk a relevé que le «comportement violent de la police marocaine démontre qu'elle a reçu des instructions pour disperser la manifestation par tous les moyens, sans s'inquiéter, sachant qu'elle ne sera jamais traduite devant la justice». Elle a dénoncé «l'impunité» quant aux violences commises par les autorités marocaines contre la population sahraouie, alors que des manifestants sont condamnés à des «peines extrêmes» juste pour avoir exercé un droit légitime de manifestation pacifique. L'ONG a affirmé que les médecins sont sommés de ne pas délivrer des certificats médicaux aux victimes de la violence policière attestant de leurs blessures. Ce qui les empêche d'apporter les preuves à leurs plaintes. Les journalistes locaux sont menacés s'ils filment la brutalité des autorités marocaines ou rapportent, dans leurs écrits, la violence physique et verbale et l'intimidation contre le peuple sahraoui, selon la même source. Adala UK a appellé le gouvernement marocain à «apprendre à accepter» l'opinion sahraouie en ce qui concerne l'occupation du Sahara occidental, exprimée par des manifestations publiques pacifiques plutôt que d'user de la violence. Elle demandé aussi l'ouverture immédiate d'enquêtes impartiales et indépendantes, concernant les plaintes déposées par les victimes, conformément au droit international de protection des droits de l'homme. Comme le gouvernement marocain doit garantir la non-utilisation de la force par sa police, contre les manifestants pacifiques qui appellent à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental. Et travailler en partenariat avec ceux qui organisent des manifestations pour une «compréhension mutuelle» à même d'apaiser les tensions, a observé Adala Uk.R. I.