Les forces d'occupation marocaines continuent de violer les droits de l'enfant au Sahara occidental, et ce chaque jour et avec d'innombrables façons, a dénoncé l'organisation britannique de défense des droits du peuple sahraoui, Adala UK. Aucun des enfants se trouvant à proximité des manifestations pacifiques régulières qui ont lieu dans les territoires occupés du Sahara occidental pour exiger le droit des Sahraouis à l'autodétermination, n'est à l'abri de la violence de la police marocaine, souligne l'ONG dans un communiqué. Elle cite plusieurs cas, dont celui de Alkanti Alalaoui, un garçon de 12 ans, sourd et handicapé, qui a été arrêté par les forces marocaines le 29 mars dernier alors qu'il était assis devant la porte de sa maison. Alkanti a été sauvagement abattu et blessé dans plusieurs parties de son corps, avant d'être embarqué de force et brutalement dans le véhiculé de la police et transporté dans un endroit inconnu. Ses voisins ont protesté en solidarité avec lui. La police a exigé de sa famille de calmer les manifestants et de ne pas déposer plainte au sujet de l'agression contre l'enfant, en contre partie de sa libération. Libéré, l'enfant était traumatisé et dans un état critique. La mère de Alkanti a finalement déposé plainte contre les agents de la police pour violences et enlèvement. Ce genre de plaintes n'aboutissent jamais à quelque chose, car elles ne sont pas prises en charge, note Adala UK. Elle relève que l'arrestation, le transfert et l'interrogatoire des enfants sans la présence de leurs parents, est une violation flagrante de la convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant, signée pourtant par le Maroc. L'organisation a recommandé à l'ONU et à l'ensemble de la communauté internationale d'envoyer des observateurs aux territoires occupés du Sahara occidental pour aider à garantir les droits de l'Homme du peuple sahraoui. Elle a exhorté en outre, le gouvernement marocain à mettre fin à sa politique d'impunité pour les violations commises par ses propres forces contre les citoyens sahraouis, et en particulier, les enfants. En novembre 2016, Adala UK avait présenté un rapport sur l'abus des droits de l'enfant au Sahara occidental à l'ONU.