Mosquée d'Alger : Fitna entre experts Autant d'argent pour une mosquée ? C'est du gâchis pendant que la jeunesse algérienne se jette à la mer pour fuir la misère. Pourquoi pas une grande université ? Un chemin de fer le long des Hauts-Plateaux, etc. ? Bouteflika veut acheter un visa d'entrée dans l'histoire avec cette mosquée ; je vous dis d'avance que les portes de l'histoire ne peuvent s'ouvrir pour quelqu'un qui affame son peuple et particulièrement sa jeunesse. C'est une honte pour l'Algérie d'entreprendre un tel projet pendant que le pays n'est même pas capable de produire des lentilles pour son alimentation. La religion est dans les cœurs et non dans le béton. En tant qu'Algérien, ma part de cette mosquée, si j'en ai une, donnez-la, M. Bouteflika, à nos enfants comme poste de travail au lieu qu'ils aillent mendier en Occident. Ce ne sont pas des bagues qui nous manquent M. Bouteflika, c'est du pain et un morceau de tissu pour couvrir nos fesses nues. Bled sali oua srek. Pensez d'abord à rénover les hôpitaux, le matériel est pourri, revoir le transport, construire des usines, faire travailler les jeunes, les pères de famille voilà l'essentiel. La tour de Babel coûtera des milliards qui n'apportera rien au peuple algérien. Certaines familles n'arrivent ni à se soigner ni à se nourrir. Où est la logique ? On dit que le minaret de la grande mosquée d'Alger sera le plus haut du monde avec ses 300 mètres. Mais la valeur d'un minaret ne se juge nullement par sa hauteur absolue mais par sa capacité de dominer en hauteur, sinon tous les immeubles de la ville, du moins ceux situés dans un rayon déterminé ; car symboliquement nul ne peut s'élever au-dessus de Dieu… Cela ne sera pas le cas, compte tenu du lieu d'implantation choisi. Ainsi par exemple, les habitants de Bouzaréah, située à 400 m d'altitude, verront le nez du minaret à leurs pieds… Les gens qui ont construit Notre Dame d'Afrique, quant à eux, savaient ce qu'ils faisaient - implantation sur les hauteurs d'Alger et terrain rocheux - le meilleur pour se protéger contre les séismes. Conclusion : ce sera la grande mosquée de Casablanca qui l'emportera tant en surface qu'en hauteur relative, car son minaret est suffisamment haut pour dominer largement toute une ville implantée sur un terrain dépourvu de relief. Pourquoi ne pas construire un ministère anti-corruption ? Les mosquées, y a que ça à Alger. La capitale est trop chargée (…) Mais vous avez tout compris : cette mosquée c'est pour détourner, corrompre, voler, créer des marchés, des contrats, des passe-droits des milliards de dollars dans les poches de gloutons insatiables en plus, on refuse des centimes aux médecins, aux enseignants. Où va-t-on ? Quand s'arrêteront-ils de nous prendre pour des c... ? Avant de construire cette mosquée que l'on désire grandiose, ne faut-il pas d'abord achever les chantiers pharaoniques qui traînent depuis des années et indispensables dans la vie quotidienne des Algérois comme le métro d'Alger, le tramway d'Alger ? (…) Multipliez les mosquées et les stades et laissez votre pauvre peuple sans travail dans les rues… Endoctrinez, endoctrinez, il en restera toujours quelque chose ! - Ce sera comme le métro d'Alger elle ne verra jamais le bout du tunnel. La diplomatie algérienne en quête de carburant Dans tout le monde arabe, on sait que la Ligue arabe ne sert absolument à rien, elle n'a pas arrêté la guerre au Yémen, ni en Irak, ni dans les territoires palestiniens, c'est une réunion entre vieux ennemis en djellabas, adorateurs de tajines et de ripaille, où il y aura encore et encore les vieilles querelles, où l'essentiel sera mis de côté, la langue de bois, les salamalecs , les hypocrisies éternelles, mais ils n'ont ni force, ni économie, ni stratégie, ils ont juste des intérêts et des comptes bancaires en Suisse. Le calvaire d'être musulman… à Bombay Très bon article qui montre qu'une démocratie peut toujours s'opposer à l'extrémisme, et la société civile n'est pas en reste. Le fait de maintenir la projection du film malgré les menaces des extrémistes hindouistes et l'empressement du public à découvrir le film est une leçon à méditer en Algérie. Chez nous, l'intolérance est favorisée par un Etat absent et une indigence culturelle désespérante. Abdelkader Secteur. Humoriste algérien Bravo Abdelkader Secteur, il manque une radio libre du rire en Algérie pour propulser nos comiques et comédiens de talent que l'Algérie a enfantés. Au ministre des Télécommunications de libérer le secteur de l'audiovisuel et radiophonique pour permettre la création des radio et TV pour le rire, le sport, le savoir… Secteur ! Président ! Secteur Président !... En tout cas, Abdelkader en connaît nettement plus sur la société algérienne que ces tristes énergumènes qui nous gouvernent et qui ne comprennent rien ! Juste comparez le sketch de Secteur avec la sortie de Belkhadem sur la harga où il déclarait que le gouvernement ne savait plus quoi faire... tout un symbole ! Pourquoi on n'est reconnu qu'une fois les pieds mis hors de l'Algérie ? Pourquoi l'ENTV ne nous fait pas passer les graines de star comme cela se fait ailleurs ? Médecins : La grande dépression Au lieu de se rencontrer pour parler de technologies de pointe, les médecins demandent un salaire décent et un statut digne. Honte à vous gouvernement qui méprise l'élite ! Quand on méprise son peuple comme vous le faites, faites gaffe, la rue gronde et la répression n'est jamais une solution définitive ! Les hommes passent mais l'histoire s'écrira. Des années d'études pour se retrouver au seuil de la précarité, c'est le cas des diplômés universitaires qui travaillent au sein de la Fonction publique. Nos enfants ont honte de nos professions, d'ailleurs pour tout l'or du monde ils ne veulent exercer le même métier que leurs parents. Le système en Algérie a fait en sorte que tout diplômé universitaire soit voué à la précarité, surtout s'il décide de servir le « zaouali », c'est-à-dire le petit peuple. Le dispositif sécuritaire déployé pour tabasser, et les médecins et les enseignants, mieux vaut l'utiliser contre les corrompus, les voleurs, les suceurs de sang que vous avez au sein même des hautes sphères. Le médecin et l'enseignant ne font que demander un peu plus d'égards, surtout dans une société qui est devenue trop matérialiste : « Tu ne vaux que par ce que tu as dans ta poche. »