Les projets d'investissement dans le secteur économique à Aïn Defla font cruellement défaut alors que le chômage frappe une partie importante de la population. La situation du marché de l'emploi dans la wilaya de Aïn Defla demeure tributaire des dispositifs mis en place ces dernières années à cet effet par les pouvoirs publics. De l'avis des responsables locaux, la région risque de s'acheminer vers de plus en plus de précarité en l'absence d'une véritable relance de l'activité économique. Pis encore, certaines entreprises dont on attendait une forte implication en termes de création d'emplois ont procédé récemment à des licenciements, à l'image de certains concessionnaires de véhicules à cause, justifie-t-on, des dispositions contenues dans la loi de finances complémentaire 2009. Aussi, pour l'heure, seul le projet du groupe Cevital contribue à redonner espoir à quelque 400 jeunes, dont plus d'une soixantaine de cadres, retenus dans le cadre de l'opération de recrutement par ce groupe. Rappelons qu'un grand hypermarché appartenant à cette entreprise économique est en cours de réalisation sur un terrain privé d'une superficie de près de 7 ha, à l'entrée du chef-lieu de wilaya de Aïn Defla. Celui-ci ouvrira ses portes avant le mois de Ramadhan, ont indiqué des sources concordantes. Sitôt opérationnelle, cette structure aidera à résorber un tant soit peu le chômage qui continue à frapper une partie non négligeable de la population locale en âge de travailler. Pourtant, la direction de l'emploi dresse dans son dernier bilan un constat globalement positif eu égard aux emplois créés notamment à travers les dispositifs de l'Angem, l'Ansej et de la CNAC. Mais, dans le même temps, peut-on relever, les agences locales de l'emploi localisées à Aïn Defla, Khemis Miliana et El Attaf continuent à enregistrer un nombre sans cesse croissant de postulants à l'emploi. Leur nombre a atteint, au 31 décembre 2009, 20 999 sur une population en âge de travailler de l'ordre de 196 757 personnes, ce qui donne un taux de chômage de 10,67%, toujours selon le rapport de la direction de l'emploi. Si le taux de chômage a diminué comparativement à l'année 1999 où il était de 27,70%, cela ne signifie pas pour autant que la situation de l'emploi s'est améliorée, observent des intervenants dans le secteur. En effet, il faut également tenir compte de l'arrivée, chaque année, de nouveaux demandeurs sur le marché de l'emploi et de ceux en rupture de contrat. Notons qu'une proportion non négligeable de demandeurs d'emploi, avec ou sans qualification, opte pour une activité informelle à l'intérieur ou à l'extérieur de la wilaya, préférant ainsi contourner les circuits officiels en place jugés trop bureaucratiques et sans réelles perspectives d'avenir. Reste à espérer donc que des investisseurs daignent frapper à la porte de cette wilaya dont les atouts, sur bien des plans, ne sont plus à démontrer.