Le marché de l'emploi à Aïn Defla reste marqué par une demande qui va crescendo et un nombre limité de postes de travail, en l'absence d'investissements d'envergure dans cette wilaya, pourtant dotée de potentialités matérielles et humaines non négligeables. En ce sens, beaucoup de jeunes chômeurs attendent avec impatience l'implantation du groupe Cevital, lequel a lancé récemment une vaste opération de recrutement pour son futur hypermarché, dont l'ouverture est prévue, selon des sources proches de cette entreprise, pour le début de l'année prochaine. Pour rappel, sur plus de 700 postulants ayant déposé leur dossier de candidature, Cevital prévoit d'en recruter 400, dont 78 cadres. Dans le même contexte, et afin de booster l'emploi des jeunes, la commission de wilaya en charge d'analyser et de financer les projets des jeunes promoteurs s'est réunie avant-hier au siège de la direction de l'emploi. Présidée par Mohamed Ousser, directeur de l'emploi, cette commission a ainsi examiné quelque 69 dossiers relevant de différents domaines d'activités, selon une source proche du secteur de l'emploi au niveau local. Cette réunion fût également l'occasion pour le représentant de la CNAC d'annoncer le lancement d'un programme spécial destiné à la formation de jeunes chefs d'entreprise afin de les accompagner sur la voie de la réussite de leurs projets. Dans son dernier rapport sur la situation de l'emploi dans la wilaya, la commission des affaires sociales de l'APW relève que les différents dispositifs mis en place par les pouvoirs publics pour aider à résorber le chômage, ont permis de créer pour le premier trimestre de l'année écoulée pas moins de 4 294 postes de travail, dont 3872 postes à durée déterminée et 532 emplois permanents dans plusieurs secteurs d'activités. La même source fait état de la création durant la même période de 4296 postes de travail dans le cadre du projet de l'autoroute Est-Ouest. Pour autant, le marché de l'emploi dans la wilaya de Aïn Defla demeure pour certains une source de désagréments en raison de l'arrivée à chaque rentrée sociale de nouvelles vagues de jeunes demandeurs d'emploi, alors que les recrues chanceuses se plaignent de la précarité de leur poste de travail. D'autres demandeurs estiment que les concours pour l'accès à des postes d'emploi profitent souvent à une poignée de privilégiés, remettant ainsi en cause le principe de l'égalité des chances.