Plus de 600 milliards de centimes ont été dépensés en 2016 par la CNAS de Chlef pour le paiement des prestations médicales (maladie, invalidité, maternité et accidents de travail) et des arrêts de travail s'élevant à 187 916 jours. Ces chiffres ont été relevés par le directeur de wilaya de l'agence CNAS, Ahmed Benhemida, lors d'une rencontre de sensibilisation, organisée mardi au profit des médecins prescripteurs des secteurs public et privé, en présence du médecin-chef et du sous-directeur des prestations de la caisse. «Le phénomène tend à prendre de l'ampleur et nous devons nous pencher en commun sur les mécanismes à mettre en œuvre pour éviter, sinon stopper, l'abus dans la délivrance des ordonnances et des congés de maladie de complaisance», a souligné le directeur de la caisse. Il a précisé que cette journée d'information vise surtout à sensibiliser les praticiens concernés au sérieux et à la nécessité de la prescription médicale, compte tenu, d'une part, des sommes faramineuses dépensées dans ce sens, et, d'autre part, des plaintes successives des employeurs relevant de la Fonction publique quant au recours excessif aux arrêts de travail par leurs fonctionnaires. Abondant dans le même sens, le médecin-chef de la CNAS, le Dr Bouafia, a fait savoir que ses services ont toujours assuré et continuent d'assurer les prestations prescrites aux cancéreux ainsi qu'aux autres catégories de malades qui en ont vraiment besoin. «Seulement, il faut que notre partenaire dans ce cas, en l'occurrence le corps médical, contribue à la réalisation de l'objectif recherché dans l'intérêt aussi bien de la CNAS que du malade et de son médecin traitant», a-t-il souligné. De leur côté, les médecins présents se sont défendus en répondant que les actes prescrits par la majeure partie de la corporation répondent souvent au seul souci de protéger le malade. Certains d'entre eux ont proposé la mise en place d'une commission élargie pour arrêter la liste des postes à aménager pour les travailleurs souffrant d'handicaps ou de maladies lourdes.