Hassan Kabbani, directeur général d'Orascom Télécom Algérie (OTA), a dévoilé hier lors du forum d'El Moudjahid les grands projets de son entreprise. Le plus important semble être la pose d'un câble sous-marin de fibre optique reliant Alger à Marseille avec une continuité vers le continent européen et qui vise « à développer la capacité du trafic international. L'Algérie jouera un rôle important dans la transmission des appels entre les deux continents ». Le projet a été lancé et il reste à résoudre quelques aspects techniques. La première phase consiste à rattacher Annaba à Alger puis à Marseille. La réalisation de ce tronçon coûtera 26 millions d'euros. La mise en service est prévue pour le deuxième semestre 2005. Hassan Kabbani a présenté les indicateurs de performance de la société qu'il dirige : 4 millions d'abonnés, plus de 84% de la population et 9 principaux axes routiers couverts, 2000 BTS (antennes de relais), 212 partenaires dans 101 pays pour le roaming et 1,7 milliard de dollars d'investissements, ce qui a permis la création de 2000 postes d'emploi direct et plusieurs postes d'emploi indirect. « Le marché algérien est prometteur avec un taux de pénétration entre 30 et 35%. Le téléphone portable est utilisé comme substitut au fixe, ce qui augmente la demande. L'année 2005, tous les opérateurs en profiteront et on peut passer de 6 millions d'abonnés actuellement à plus de 9 millions (pour les trois opérateurs). L'Algérie est devenue un pays leader en pénétration du mobile en Afrique », a-t-il dit. A ses yeux, « le consommateur algérien est devenu exigeant. Nous avons baissé, à plusieurs reprises, les tarifs et bien avant l'exaspération de la concurrence. Elle a permis d'augmenter nos ventes. On était critiquable avant cette période. La concurrence a donné aux consommateurs la possibilité de faire des comparaisons ». Concernant le taux d'impayés, le DG a souligné : « Il est de moins 5%. Sur les 4 millions d'abonnés, on a 200 000 postpayés constitués des grands comptes. Dans notre phase de démarrage, on a eu des problèmes de recouvrement dus essentiellement à ce que nous avons apporté une nouvelle habitude de paiement (chaque mois). Nous étudions d'autres moyens de recouvrement tels que le paiement à domicile ou par le biais d'une domiciliation bancaire. » Le GPRS a été inauguré techniquement, mais il ne sera pas lancé commercialement.