Le projet traînant en longueur, la direction de l'Education a décidé de transférer le matériel de la demi-pension vers Ouzellaguen. « Nos enfants ne sont pas responsables de ce retard » proteste l'association des parents d'élèves. C'est avec regret et colère que les parents d'élèves du CEM d'Aït Idris, à Taskeriout, ont appris la décision de la direction de l'Education (DE) de transférer le matériel de la demi-pension, non fonctionnelle dans ce collège, vers un autre établissement sis dans la commune d'Ouzellaguen. Dans l'espoir que cette décision ne soit pas appliquée, l'association des parents d'élèves vient d'adresser une requête aux autorités locales à savoir la D.E, le P/APC, le chef de Daïra ainsi qu'à la fédération des parents d'élèves de la wilaya de Béjaïa, les sollicitant d'intervenir pour le gel de cette décision prise, est-il souligné, au détriment de l'intérêt des élèves du CEM d'Aït Idris. « Au moment où nous attendons l'inauguration proche de notre cantine, conformément à un envoi du wali de Béjaïa, voilà qu'ils nous surprennent avec cette accablante décision » déclare le président de l'association des parents d'élèves. Il y a lieu de signaler que cet établissement scolaire, qui a ouvert ses portes en mai 1995, a bénéficié d'un projet de réalisation d'une demi-pension en septembre 1997. Toutefois, à ce jour, l'édifice n'est pas achevé. Un retard d'une année a été accusé pour la mise en chantier dudit projet, et ce afin de modifier le plan de la structure. Pour manque de terrain, le plan de l'édifice a été rectifié pour passer de R+0 à R+2. Les deux étages en plus sont conçus pour abriter quatre classes. A ce retard s'ajoute, d'après le président de l'association, le gel des travaux pour un problème administratif qui se pose entre l'entrepreneur et les initiateurs du projet. Cela sans omettre, la remise en cause par les services techniques des travaux de la boiserie dont il a été exigé sa réfection. « Nos enfants ne sont pas responsables de ce retard pour qu'ils subissent les conséquences de cette décision de transfert. En tous les cas, nous n'allons jamais accepter que le moindre ustensile de cuisine, de tout le lot dont a bénéficié notre cantine, sort de l'enceinte du CEM » conteste avec véhémence notre interlocuteur. Il considère que la prise en charge des élèves de cet établissement est l'une des priorités que la tutelle doit prendre en charge et dans l'urgence. Cela, si l'on tient compte de l'isolement de cet établissement par rapport à nombreuses localités de la région d'Aït Idris, d'où sont originaires la plupart des élèves, telles que Kafrida, Tighzert, Taghzout, Issemserg et Ighil Ouar qui sont distantes de plus de 7 km du CEM. Même les élèves habitants plus ou moins proches de l'établissement sont contraints d'arpenter quotidiennement des pentes raides longues de 1 à 2 km, pour aller déjeuner chez eux et revenir au CEM. Car cet établissement est situé au contrebas du village limitrophe sans le moindre commerce aux alentours mise à part une modeste épicerie.