La cantine du lycée colonel Mohand-Oulhadj est fermée depuis plusieurs années, voire depuis l'ouverture de l'établissement aux élèves originaires de la commune de Bouzeguène (Tizi Ouzou). Seules les filles en plus des élèves des communes d'Aït Zikki et d'Idjeur sont admis à la demi-pension. Dans une plainte, adressée aux autorités de la daïra de Bouzeguène, les comités des trois villages Aït Salah, Houra et Ahri prient ces dernières à intervenir dans les plus brefs délais afin d'obtenir le droit d'accès à la cantine, sans quoi, c'est l'avenir de ces enfants qui pourrait être sérieusement affecté. Il faut signaler que le lycée est à près de 7 kilomètres des villages. Les parents d'élèves, dont l'association brille par son absence, ont choisi leurs comités de villages respectifs pour interpeller les autorités des risques qu'encourent leurs enfants en matière de scolarité et de santé à la fois, sachant qu'il leur est impossible de retourner à la maison pour déjeuner et reprendre les cours de l'après-midi. L'hiver qui pointe, avec ses habituelles chutes de neige, inquiète déjà les parents en vue de trouver des moyens à même d'éviter à leurs enfants les retards matinaux et le jeûne à longueur de journée. Très peu de parents ont les moyens d'offrir un déjeuner à leurs enfants. Déjà qu'ils ont des frais de transport s'élevant à quelque 1 500 DA par mois/l'élève et autant pour les sandwichs. En plus des trois villages contestataires, il y a lieu d'ajouter d'autres cités et quartiers éloignés, tels Takoucht, Sahel, Tazrouts, Ikoussa, Ibekarène, Ighil, tous lésés dans ce domaine. Pour rappel, le lycée colonel Mohand-Oulhadj est doté d'un internat qui n'a jamais ouvert ses portes. À quoi servent donc ses dortoirs, restant tristement fermés depuis des années et livrés aux caprices de la nature ? se demandent les parents. Pourtant, le ministre de l'Education nationale a, à maintes fois, interpellé les responsables régionaux et les chefs d'établissement pour permettre à tous les enfants éloignés de bénéficier de la nourriture des cantines scolaires. Or, déplorent les parents, “nous constatons amèrement que beaucoup d'élèves sont privés de ce droit reconnu au repas. C'est le cas des garçons de la commune de Bouzeguène qui en sont exclus depuis des années”. C. NATH OUKACI