Au bord de la Méditerranée et au pied du mont Chenoua, vient d'être érigé un complexe culturel baptisé du nom du célèbre chef d'orchestre et maestro, Abdelwahab Salim, en dépit de l'adversité et de l'hostilité d'un environnement. Cet espace, autrefois lugubre et en pleine dégradation, aura été durant des années un nid pour les maux sociaux et une destination discrète pour les parasites. La transformation de cet espace situé le long de la corniche du Chenoua en un lieu d'épanouissement des citoyens de 7 à 77 ans, favorisant ainsi les échanges culturels au pluriel, dans le chef-lieu de la wilaya de Tipasa, constituera sans aucun doute un des acquis pour cette wilaya, qui a tant besoin d'une multiplication des activités culturelles diverses. L'imposant édifice, qui n'échappe pas aux regards des passants qui empruntent la route de la corniche du Chenoua, est coiffé d'un dôme, pour permettre aux astronomes de scruter le ciel et de pénétrer dans ses secrets. Une enveloppe d'un montant de 310 millions de dinars a été consacrée pour sa construction. Son équipement aura nécessité un autre apport financier de 50 millions de dinars, pour doter le planétarium d'instruments, aménager et équiper les salles, l'acquisition des équipements bureautiques et informatiques, l'achat des instruments et matériels de musique et des ouvrages pour la bibliothèque et enfin pour l'installation de la climatisation. La grande salle de conférences d'une capacité de 300 places est pourvue d'une acoustique remarquable. Les galeries répondent aux normes internationales pour abriter des expositions d'art plastique et visuel. L'ensemble du complexe culturel du Chenoua est relié au système internet. La médiathèque, le cyberespace, la bibliothèque (150 places), le théâtre de verdure (1000 places), un salon de thé, une terrasse avec une vue sur la mer et la ville de Tipasa et un parking souterrain sont autant de refuges qui ont été incrustés dans ce bâtiment construit pieds dans l'eau. Le secteur des travaux publics a alloué une enveloppe d'un montant de 50 millions de dinars pour le traitement de la façade maritime et l'aménagement d'une terrasse. Cet édifice a été confié à la direction générale de l'ONCI (Office national de la culture et de l'information) d'Alger. La difficulté résidera irréfutablement dans son entretien, car l'avenir de ce joyau, un véritable patrimoine immobilier du secteur de la culture, dépendra de la bonne volonté des responsables de l'ONCI. La wilaya de Tipasa peut s'enorgueillir de ce nouveau-né réalisé, faut-il le souligner, depuis très peu de temps.