Naciria (Boumerdès) : Des locaux commerciaux à l'abandon Pas moins d'une quarantaine de locaux commerciaux réalisés dans le cadre du programme du président de la République ne sont pas exploités dans la commune de Naciria. Cela se passe au moment où des dizaines de jeunes, dont des artisans, ne trouvent pas d'endroit pour développer leurs activités. Certains locaux sont sous-loués par leurs bénéficiaires, alors que d'autres, comme ceux qui jouxtent la cité des 100 Logements, sont totalement abandonnés. Sur les 20 locaux implantés dans ce site, 13 sont livrés à l'abandon. Pis encore, 4 sont transformés en garderies pour les chiens, alors que d'autres sont squattés par des habitants du quartier, a-t-on constaté. Au site des chalets, un seul local sur les 30 réalisés est exploité par un couturier et fabriquant de fauteuils. Certains expliquent cet état de fait par le favoritisme qui a entaché les opérations d'attribution de ces biens. «De nombreux locaux ont été octroyés à des gens qui n'ont aucun métier. Je suis un coiffeur, j'ai été obligé de louer chez un attributaire à raison de 5000 DA/mois, alors que lui ne paie que 1350 DA aux services de la commune. Cela fait trois ans que j'ai formulé une demande pour avoir un local, en vain», s'indigne un jeune. Un élu à l'APC affirme que les locaux qui ne sont pas exploités seront réattribués incessamment. R. K. Issers : Une cité sans réseau d'AEP Les habitants de la cité Marmi, sise à la sortie sud de la ville des Issers, attendent toujours d'être raccordés au réseau d'alimentation en eau potable. «Cela fait trois ans qu'on nous a promis de réaliser des conduites pour nous approvisionner en eau à partir du château de Tomazo. L'entreprise a été désignée et on lui a même donné l'ordre de service, mais les habitants de Tomazo l'ont empêchée d'entamer les travaux», dira M. Benyahia, le représentant des plaignants. Et d'ajouter : «Même le wali est au courant de notre problème. Nous lui avons transmis une requête lors de sa visite il y a trois semaines dans la commune, mais il n'a rien fait pour débloquer la situation.» A présent, les villageois s'alimentent en eau à l'aide de citernes qu'ils achètent à raison de 800 DA l'unité. Chabet El Ameur : Le chef-lieu se dégrade Le centre-ville de la commune de Chabet El Ameur offre un décor hideux. Les autorités locales n'ont finalement pas tiré la leçon du drame ayant coûté la vie en octobre 2016 à un quadragénaire à cause du mauvais état des routes et le blocage du chantier d'aménagement urbain. Ainsi, les ruelles de cette localité sont toujours dans un état catastrophique. Le projet d'amélioration urbaine chapeauté par la DUC et auquel l'Etat a affecté 170 millions de dinars en 2014 n'a pas dépassé les 15% d'avancement. Les travaux d'aménagement et de rénovation des réseaux d'assainissement et d'AEP ont rendu la circulation pénible au niveau de plusieurs boulevards. «L'entreprise a tout creusé. La ville est un chantier à ciel ouvert. En sus des nids-de- poule, de nombreuses niches des réseaux d'assainissement et de la voirie sont laissées ouvertes depuis des mois», dénonce un habitant. Contacté, un responsable local explique cette situation par les retards enregistrés pour le paiement des situations financières de l'entreprise engagée. Polyclinique de Timezrit : L'appareil de radiologie hors service Le service de radiologie de la nouvelle polyclinique de Timezrit tarde toujours à être mis en activité. L'espoir nourri par les habitants de cette localité rurale de pouvoir se soigner chez eux ne s'est donc pas concrétisé dans les faits. «Au début, on nous a dit qu'il faut d'abord une autorisation du centre de recherche atomique pour faire les clichés. Aujourd'hui, on nous apprend qu'il n'y a pas de manipulateurs. On n'a rien compris», dénonce un habitant. «L'Etat a mis plus de huit ans pour réaliser la nouvelle polyclinique. Certes, il y a eu beaucoup d'amélioration concernant la prise en charge médicale dans notre commune, mais le service de radiologie est essentiel et permet de soigner sur place les patients souffrant de fractures», ajoute-t-il. D'autres habitants se plaignent de l'absence de pédiatres, précisant que les vaccins pour enfants sont effectués au niveau du service de la santé scolaire. .